Mardi 18 Novembre – Au petit matin, sur la terrasse du petit déjeuner à l’hôtel Ouré Tera de l’île des Pins. J-30 !

Ce matin, nous quittons la résidence hôtelière « Casa del Sole » avec une garde robe remise à neuf. Un peu avant 9 heures, nous arrivons chez Hélène et Vincent pour leur rendre les tentes, les matelas et la couverture qu’ils nous ont si généreusement prêté pour notre trip autour de Grande-Terre. Elles nous auront bien servi à Farino et à Boulouparis et les avoir dans le coffre du Duster en cas de nécessité nous rassurait dans nos déplacements. Hélène nous avait gentiment invité à diner ce soir pour partager un barbecue de langoustes que Vincent et un ami sont partis pêcher depuis hier. Malheureusement, nous prenons l’avion à 18 heures 30 pour un séjour à l’île des Pins… Nous nous donnons rendez-vous à Combloux en janvier lorsqu’ils viendront passer un séjour chez Marlène et Fabrice.

Avant de nous séparer, Hélène nous donne quelques tuyaux pour notre dernière journée de road trip autour de l’île. Nous avons décidé de partir à la découverte du sud et elle nous conseillera d’aller faire un tour à Prony, tout au sud, puis d’aller nous baigner dans les piscines naturelles sous le barrage de Yaté.

Banco, nous suivons ses conseils et à 9h15, nous sommes déjà sotris de Nouméa, passons Mont-Dore et très vite les paysages changent une nouvelle fois nous laissant maintenant découvrir les premières terres rouges sur les pistes parfois bien mouillées...

Surprise lorsque nous passons le col de Prony… qui s’appelle aussi, comme la meilleure combe de notre domaine skiable Les Porte du Mont-Blanc, col de Crève Cœur !! Une photo du logo de Combloux s’impose !!

Nous irons visiter Prony, un hameau côtier situé à l’extrémité sud de la Grande Terre. Fondé à l’origine, en 1867, pour ravitailler Nouméa en bois, ce lieu fut transformé en pénitencier en 1873. Cent cinquante forçats y furent envoyés avant que les exilés de la Commune prennent le relais en 1887. En 1889, ce sont 300 condamnés qui vivaient sur le site et en 1907, les relégués furent déplacés sur Ducos. Le village se vida. Puis, une mine de fer y fut exploitée de 1956 à 1968.
Aujourd’hui le village, patiemment restauré, est entretenu par une association de riverains qui a reconstruit la poudrière datant de 1884. Les racines de banians géants ont depuis emprisonné les pans de murs en pierre, jadis taillés par les bagnards. Spectacle insolite.

Après, cette visite, nous quittons Prony à travers les pistes rougeoyantes et prenons la direction de Yaté, au sud-est du Caillou.

Nous approchons du lac de Yaté, un lac artificiel d'une superficie de 4000 ha environ. Il s'agit de la plus importante étendue d'eau douce de Nouvelle-Calédonie.

Situé à une altitude de 160 mètres, le lac de Yaté est bordé par la région dite du Grand Sud, vaste espace de plaines et de collines au réseau hydrographique dense et au sol ferreux recouvert d'une végétation dite du « maquis minier ». Il est alimenté par diverses ruisseaux et rivières qui puisent leur source dans les contreforts et les sommets de la Chaîne centrale, l’épine dorsale de la Nouvelle-Calédonie, ou dans les collines isolées au sud. Les plus importantes d'entre elles sont la Rivière Blanche à l'ouest (qui forme un marais avant de se jeter dans le lac) et la Rivière Bleue au nord-ouest (elle donne son nom au Parc provincial de la Rivière Bleue s'étendant au nord et à l'ouest du lac mais malheureusement fermé le lundi… tant pis pour nous !) tandis que son embouchure est marquée par la présence de nombreux arbres morts immergés lors de la construction du barrage sur son cours. Cette zone est depuis appelée la « Forêt Noyée » où tous les arbres morts, encore sur pied, donne un aspect lunaire au paysage.

C’est en contrebas du barrage, dans la rivière de Yaté, qui forment des cascades et des piscines jusqu’à la mer, que nous irons pique-niquer et nous baigner. Un paysage de rêve, une eau limpide et délicieuse nous permettra de passer un excellent moment et de nous rafraichir. Les garçons ne manqueront pas de se régaler dans des sauts de plus en plus périlleux… et de plus en plus hauts ! Total régalade dans un environnement de rêve !!

A 15 heures, il nous faut quitter cette place magique, cette plage magnifique et reprendre la route provinciale 3 qui nous offrira, sous la lumière chaude de la fin de journée, de superbes images du lac.

Il a une forme très découpée et étalée, s'étendant sur 22 km. Plusieurs petits îlots jalonnent le plan d'eau du lac.

Nous faisons un stop pour immortaliser le Duster avec lequel nous aurons parcouru au total 2 400 kilomètres pour explorer la Grande-Terre durant cette quinzaine riche en paysages, en évènements et en émotions. Depuis quelques jours, les garçons ont même inscrit l'adresse de votre blog dans la poussière de la lunette arrière... 

Nous devons rendre la voiture à 17 heures chez notre loueur mais notre arrivée sur le petit aéroport de Magenta, destiné aux vols intérieurs ou vers les îles, s’avère très compliquée. Tous les accès à l’aéroport sont interdits à la circulation par les forces de l’ordre qui bloquent la circulation… afin de laisser libre le passage du Président de la République qui doit s’envoler dans quelques minutes pour Koné, au nord de l’île. Finalement, nous nous retrouvons arrêtés, complètement bloqués, à quelques centaines de mètres seulement de l’aéroport… mais à quelques minutes de la fin de l’enregistrement. Nous prendrons la décision d’abandonner la voiture ici, au bord de la route, et de continuer en courant avec nos gros sacs. Ce Président nous usera donc jusqu’au bout !!

Nous arriverons tout juste à temps pour enregistrer nos bagages, joindre le loueur pour lui laisser les clés à l’aéroport et lui expliquer où nous avons abandonné la voiture. Lovely s’apercevra en arrivant à l’île des Pins qu’il lui manque finalement un petit sac qu’elle avait accroché à son sac à dos avec ses tongs et les petites chaussures qu’elle venait d’acheter à Nouméa… il n’aura pas résisté à la course folle vers l’aéroport ! Merci Monsieur le Président !

Enfin, nous embarquons... encore dans notre tenue de balade et bien transpirants !

A 19h30, après un petit transfert vers l’hôtel, nous prenons possession de notre charmant bungalow. Il fait nuit et nous ne voyons pas le spot mais ce matin au réveil… c’est un régal. Je vous en dirai plus demain et vais profiter de la plage car les couleurs sont à tomber par terre… je vous abandonne donc avant de trébucher !

Au fait, en parlant de trébucher, nous venons aujourd’hui de basculer dans le dernier mois de notre tour du monde… et ce n’est pas la meilleure nouvelle que nous avons à vous annoncer mais c’est ainsi. Lorsque nous évoquons notre retour à Combloux, nous allons arrêter de compter en nombre de mois mais en nombre de jours… J-30. Aïe !

Nous vous souhaitons une belle journée avec le retour du soleil... si je suis bien votre météo !

Victorinox