Un atterrissage tout en douceur…
Mardi 23 Décembre – Encore à bord d’un avion… direction l’ouest de la France !
Plus de 2 000 connexions sur votre blog depuis notre départ de Tokyo… et tellement de messages sympathiques de vous tous sur le blog, par mail ou via la page Facebook que je ne peux pas passer les fêtes de Noël sans vous donner des petites nouvelles de notre arrivée et publier, pour ceux qui ne peuvent pas les voir, les derniers articles de notre quotidien préféré, Le Dauphiné.
Et finalement, il est assez difficile pour nous de vous abandonner alors, juste pour le fun, un petit billet…
Jeudi en fin de journée, notre avion s’est posé à l’heure à Roissy après un long voyage.
Dans le tunnel vitré qui nous mène de la carlingue à l’aérogare, une impression de légèreté nous envahit. Comme si nous étions vidés. Vidés de nos larmes et de belles émotions durant le vol. Un sentiment de sérénité. Et finalement, peut-être que c’est simplement le fait d’avoir atteint la destination finale. C’est certain, nous sommes définitivement de retour en France !
Et nous nous en apercevons très vite en demandant un conseil à une jeune femme dans l’aérogare qui nous répondra avec dédain. Au passage de la Police des frontières, nous demanderons un coup de tampon pour clôturer la longue série sur nos passeports.
A notre départ de Tokyo, nous avions pu enregistrer nos bagages jusqu’à notre destination finale, Genève, et nous n’avons que nos petits sacs sur le dos. Au moment où nous arrivons à la porte du terminal F, juste derrière la grande baie vitrée, le visage à peine dissimulé derrière l’objectif de son appareil, nous apercevons mon oncle Christian qui nous a fait la délicieuse surprise de venir nous accueillir ! 2 heures de route pour une attention délicate qui nous a touché. Autant que la bière que nous avons partagée pour faire passer nos 3 heures d’escale. Premiers commentaires, premiers échanges, premières impressions livrées et nous commençons à toucher du doigt à quel point raconter un pareil voyage en peu de temps n’est pas chose facile. Entre deux anecdotes, je profite du wifi de l’aéroport pour publier l’« Epilogue d’une belle histoire » que j’ai écrit dans l’avion.
Il est maintenant temps que nous repassions les contrôles de sécurité pour embarquer sur l’ultime vol.
Grâce à la rencontre de Christian, nous avons déjà un peu lâché prise. Avec la fatigue en plus, nous sentons maintenant que la pression est redescendue d’un cran supplémentaire.
Le pilote annonce la descente vers Genève. Il fait nuit noire et à priori 8° à l’extérieur. Nous récupérons nos gros sacs qui arriveront en dernier sur le tapis. Les portes du terminal s’ouvrent et mes parents sont là. Impatients. Leurs visages qui affichent un large sourire en disent long sur leur satisfaction de nous retrouver. Cécile - ma belle-sœur – a fait aussi le déplacement.
Etreintes chaleureuses. The Artist pleure dans les bras de sa grand-mère. Il attendait depuis si longtemps, de la revoir, nous parlait si souvent de l’envie qu’il avait de goûter à nouveau à tous ses petits plats… sa crème anglaise… et tout le reste.
Cette fois, il n’y a plus de doute. Nous y sommes !!
Nous avons atterri avec près d’une heure de retard à Cointrin et sur la route qui nous mène à Combloux, la fatigue se fait sentir. Nous sommes debout depuis plus de 24 heures et avec l’émotion du dernier trajet, nous n’avons pas fermé l’œil pendant les 13 heures de vol. Dans le van conduit par mon père, nous avons un peu de mal à partager nos premières impressions. Tout est un peu confus. Le décor défile sous nos yeux mais beaucoup d’autres images sont dans nos têtes. Le plaisir de rentrer est cependant plus fort et plus marqué maintenant que nous nous savons à quelques kilomètres, à quelques minutes de l’arrivée.
Le panneau Combloux. Il est 21 heures 30 et lorsque nous traversons le village, c’est la tranquillité et la quiétude qui dénotent avec l’effervescence de Tokyo où nous étions il y a quelques heures.
Dernier virage pour prendre la direction du domaine skiable, la direction du chalet. Et 200 mètres plus loin… du monde, plein de monde regroupé de part et d’autre de la route. Plus notre van avance et plus les deux groupes ne font plus qu’un, au milieu de la voie, empêchant notre progression. Assis à la place du passager, je peine d’abord à reconnaître quelqu’un. Nos yeux sont ébahis. La voiture s’immobilise. C’est le tintamarre des cloches, des applaudissements et des cris ou des sifflets qui nous ramène à la réalité. Ils sont là. Tous là. Les amis, les copains. Y compris ceux des garçons. Leurs visages sont tellement souriants. Ils sont encore plus excités que nous. C’est génial. Vite, il faut descendre pour les serrer dans nos bras, les embrasser !!
L’émotion est intense, vous imaginez. Et la fatigue s’est envolée, dissipée comme par magie. C’est l’excitation qui l’a remplacé. Nous finirons dans la petite salle communale qui borde la route. Ils ont tout préparé. Même le reblochon… même la tome de Gérald ! Les cœurs saisis, nous resterons un peu hébétés d’être entouré de vous tous… près 80 personnes.
A 1 heure et demi du matin, la fatigue reprend le dessus et il faut maintenant y aller. Les garçons sont toujours aussi motivés pour aller à l’école le lendemain et le réveil sera difficile.
A notre arrivée au chalet, Cécile à tout préparé, rempli le frigo et même décoré un petit sapin de Noël. Les garçons ont un paquet de bonbons sur leur lit et après une douche éclair, ils éprouveront un plaisir intense à se glisser sous leur couette… dans leur lit. Ah, le bonheur d’être dans son lit !!
En nous couchant à plus de 2 heures avec Edith, nous nous demandons, le sourire aux lèvres, ce que nous faisons là ! Et en même temps, les habitudes et les reflexes de la maison revenant très vite, nous nous avouons ne pas avoir l’impression d’être partis depuis si longtemps. Pas plus que lorsque nous partons en vacances. Seule la masse de souvenirs présente dans nos têtes nous indique que la durée de notre absence est bien plus importante.
Depuis 5 jours, nous avons repris, en douceur, nos habitudes. C’est aussi un vrai plaisir de retrouver sa maison. Son confort douillet. Le contenu de nos journées est bouleversé. Pas de destination à préparer, pas de blog à écrire, mais tout à ranger. Nous ressortons des sacs quelques souvenirs accumulés. Des coquillages, des cailloux, des capsules de bières. Autant de souvenirs. Très vite, le quotidien s’est imposé avec ses obligations et son rythme. Nos repères ne se sont pas effacés et Edith se rendra compte qu’elle a lancé une machine à laver sans même regarder l’emplacement des boutons !!
Partout où nous allons dans Combloux ou à Megève, les signes de sympathie sont là. « Alors, vous êtes rentrés. C’était comment ? ». A chaque fois, nous avons le même plaisir de dire combien ce voyage était fabuleux. De raconter un détail. De partager ces sourires. Dimanche, après la messe, je suis allé partager la traditionnelle tournée de rouge avec quelques anciens du village. Ils étaient avides d’information. Tellement ravis aussi d’avoir vu, à 11 reprises dans Le Dauphiné, que j’avais photographié Combloux à travers le monde.
Les casse-croûtes en famille ou entre amis se sont succédés pour notre plus grand plaisir. Le Mont-Blanc et les paysages nous apparaissent encore plus beaux qu’hier. Je crois que nos yeux ne voient plus exactement de la même manière.
Hier, Françoise est venue au chalet pour passer 2 heures avec nous afin de préparer son dernier article. Un papier sur le bilan de notre tour du monde. Il paraitra finalement demain, jour de Noël.
Et puis aujourd’hui, nous prenons la direction de l’ouest. Noirmoutier précisément pour fêter un Noël en famille. Là encore, quelques moments de partage à venir.
Il nous reste une dizaine de jours avant la reprise du travail. Je ne sais pas si cela sera suffisant pour avoir réellement atterri… peut-être. Peut-être pas.
Nous vous embrassons tous très fort et vous souhaitons un très joyeux Noël près de vos proches !
Je vous joins dans le billet suivant la dernière photo de Combloux prise dans le métro du Tokyo - dont l’article est paru la semaine dernière - et demain, je vous envoie le dernier article que Françoise a préparé.
A pouet !
François