Kon ni chi wa (bonjour en japonais) Tokyo !
Samedi 13 décembre – Allongé sur mon lit de l’hôtel Ueno à Tokyo. J-5…
Hier, j’étais très fier de nos garçons. Habillés comme des princes pour notre dernière soirée à Hong Kong, nous avons profité en famille. Lors des petites emplettes vestimentaires que nous avons fait pour eux à Hong Kong, il y a deux jours, j’ai vu El Gringo se chercher le style dans lequel il se sent bien et migrer dans un monde d’adulte. Les garçons me donnent l’impression d’avoir tellement changé. The Artist a fait de gros progrès en espagnol au début de notre voyage et en anglais maintenant. BG a pris de l’assurance pour communiquer avec les autres et ose même utiliser son anglais basique pour converser ou demander. En partant, El Gringo était aussi grand que Lovely, en rentrant, il est aussi grand que moi.
Ce matin, nous avons quitté Hong-Kong sous un grand soleil matinal laissant auguré un bon week-end pour les hongkongais.
4 heures après, en atterrissant à l’aéroport de Tokyo Narita à 15 heures 30, la luminosité est déjà plus faible, le soleil bas et la température bien plus fraîche aussi avec moins de 10° et un froid ressenti plus important à cause de l’ambiance humide. Nous retrouvons des sensations proches de celles que nous vivons, à la fin de l’automne, chez nous.
Dans l’aérogare, nous changeons un peu d’argent et avec 100€, j’obtiens 14 500 Yen. Puis, nous nous dirigeons vers le comptoir d’une des compagnies de train. En effet, situé près de 70 kms du centre, le transfert de l’aéroport en taxi s’élève à 175€ et nous préférons ne payer… que 75€ en prenant le train.
Pendant le voyage de 45 minutes, Charles a ses écouteurs sur la tête. En me retournant, j’aperçois dans l’interstice des deux dossiers de nos sièges quelques larmes qui roulent sur ses joues. Je sais qu’il songe à la fin de notre séjour et que l’émotion s’empare de lui. Soit en se remémorant les souvenirs qui remontent un à un, soit en imaginant son futur proche qui va radicalement changer. Je ne sais pas.
Il fait déjà nuit lorsque nous arrivons à la gare et le nom des rues est indiqué partout en japonais… bien difficile alors pour nous de nous repérer et de savoir tout simplement si nous nous sommes arrêtés à la bonne station. Un vieux japonais, nous voyant dans l’embarras et parlant quelques mots d’anglais nous accompagnera jusqu’au poste de Police tout proche puis enfin, hèlera un taxi pour nous. Vêtus de nos T-shirts et de petits pulls – pour la forme – nous n’avons pas très chaud avec la température qui semble avoir encore baissé. Nous serons ravis d’arriver enfin à l’hôtel avec des chambres super rikiki ! Lovely avait hésité pour nous réserver des chambres dans des hôtels « capsules », propres au Japon, où les chambres sont constituées uniquement d’un lit, d’une petite étagère et d’un baie coulissante qui donne directement sur de larges couloirs distribuant les unités, toutes alignées. Mais à cause de notre barda, elle avait peur que nous soyons trop à l’étroit. Il faut dire que nos deux team – Lovely et moi d’un côté et les garçons de l’autre -, chacun dans une chambre de moins de 9m2… nous sommes un poil à l’étroit mais avec un peu d’organisation, tout rentre dans l’ordre…
Sans nous être préoccupés d’ouvrir les sacs, à peine arrivés, nous ressortons pour aller marcher vers le grand parc de Ueno. Mais la nuit noire, le froid et la fatigue auront raison de notre visite. Nous finirons dans un petit restaurant des rues commerçantes du quartier. Sans vraiment arriver à trouver un jeune qui parle anglais pour nous conseiller – ce qui nous surprend -, nous optons, au hasard, pour un restaurant grand comme un mouchoir de poche où les clients s’installent directement autour du bar qui fait le tour de la petite cuisine dans laquelle officient 3 jeunes cuisiniers.
Nous ne savons pas exactement ce que nous avons commandé mais en attendant notre tour – c’est à dire que les clients précédents quittent leur place -, nous observons les habitudes des jeunes consommateurs. En moins d’un ¼ d’heure, nous avons terminé nos bols et c’est à nous de laisser notre place chaude à d’autres clients qui attendent sagement, debout derrière nous.
Lovely a travaillé longtemps depuis quelques jours et durant tout le vol encore pour nous préparer un contenu dense pour les 4 derniers jours pleins de notre tour du monde. Nous resterons à Tokyo, sans en bouger, contrairement à ce que nous avions imaginé un premier temps, pour bien découvrir cette ville très étendue qui n’occupe pas la place de capitale la plus peuplée du monde sans raison. 37 millions d’habitants… et des milliers de choses à découvrir dans cette mégalopole qui est tournée vers le futur. Les japonais, friands de technologie, ont toujours une longueur d’avance dans ce domaine et il paraît que pour mieux appréhender notre vie dans quelques années, il suffit de venir ici !
Nous découvrirons tout cela dès demain et en attendant je me glisse sous la couette.
Nous vous souhaitons un bon week-end et à très très bientôt.
Victorinox