Les éléphants de Xieng Lom !
Dimanche 7 décembre – Avant d’aller dîner en amoureux avec Lovely. J-10 !
Nous nous sommes levés ce matin à 7 heures avec les dernières gouttes du début de journée. Avec nos sacs bouclés sur le dos, nous avons rejoint le mini van qui nous attendait déjà avec Sam qui était là pour nous dire au revoir. Nous quittons le lodge avec le même regret que celui des endroits sympas dans lesquels nous avons passé un agréable séjour.
Un peu avant 8 heures, nous sommes de retour à Luang Prabang, dans la même maison d’hôtes qu’au début de semaine. Nous déposons nos sacs et rejoignons, à deux pas, la rue principale de la ville pour prendre un petit déjeuner juste en face de l’agence qui doit nous emmener en excursion dans 30 minutes.
Notre guide, Ton, parle anglais très correctement et nous délivre un franc sourire Nous montons dans le mini van avec lui et le chauffeur et quittons la ville déjà très animée ce matin. Il faut dire que le festival cinématographique a commencé depuis 2 jours. Après 20 minutes de route sur un chemin de terre, longeant quelques rizières et croisant quelques buffles, nous arrivons au camp de base du village des éléphants. C’est la région du Laos où leur concentration est la plus marquée. Nous avons lu qu’il ne resterait plus que quelques centaines d’éléphants à ce jour et que dans une cinquantaine d’années seulement, nous pourrions voir cette espèce, vieille de 60 millions d’années, disparaître. La réserve comme celle que nous visitons aujourd’hui, même avec une connotation touristique, est un moyen de faire perdurer cette espèce en voie de disparition et de permettre aux générations futures de les observer.
Nous avons commencé par apprendre les termes basiques utilisés par les Mahout, – les cornacs qui élèvent, guident et conduisent les éléphants – pour guider nos montures. Pour tester notre aptitude, nous avons, chacun à notre tour, fait un petit tour dans le jardin de la réserve. Première expérience riche en sensations, rien que pour monter sur l’encolure de l’éléphant ! Même s’ils nous aidaient à nous hisser en levant la patte sur laquelle nous pouvions prendre appui, le geste restait quelque peu acrobatique ! A la une, à la deux… et hop, il faut se lancer, attraper son oreille droite et tenter dans le même mouvement de passer la jambe par dessus son cou… Finalement, une fois perchés le plus en avant possible, presque calés sur le « creuteu » (le creux du cou en patois combloran… il faut bien que je commence à me réadapter) avec les jambes repliées et les tibias en repos sur ses oreilles, nous ne sommes pas si mal installés. Ainsi, nous sentons à peine le balancement de ses épaules et nous progressons avec confiance, à vitesse lente, tout en assurant notre équilibre en posant nos mains sur le haut de sa tête. Ainsi en appui, nos mains écrasent les quelques poils noirs et raides du haut de sa tête qui nous font davantage penser à d’épais poils de balai brosse qu’à du crin. Nous sommes un peu haut juchés, certes, mais assez confortablement assis.
C’est ainsi installés que nous progressons, à tour de rôle sur le cou de l’éléphant, pour une balade d’une heure.
Nous rejoignons la rive de la Nam Khan River, un large confluent du Mékong, puis la traversons. Nous sommes complètement dépaysés et avec la vue sur des rizières sur l’autre rive, nous nous sentons encore perdus… quelque part sur le globe.
De retour au camp de base, nous empruntons une pirogue pour rejoindre, sur l’autre rive, la nurserie où un jeune éléphanteau d’un an et demi vit avec sa mère.
Nous offrirons à « Maxi » quelques bananes. S’il pèse plus de 150 kilos à la naissance, son poids actuel est de 450 kilos… encore bien loin des 2 tonnes 800 de sa maman !
Nous déjeunons rapidement sous une terrasse couverte, dominant la rivière et tout de suite après, nous partons nous changer pour enfiler nos maillots de bain.
C’est l’heure de la baignade avec les éléphants et je peux vous assurer qu’il y a eu de franches rigolades… notamment lorsque les éléphants se sont mis à s’agiter dans l’eau, claquant avec énergie leur trompe sur l’eau… éclaboussant tout le monde. Les Mahout nous dotent d’un petit récipient pour les arroser et d’une brosse pour les frotter. The Artist se fera asperger par le gros mammifère à plusieurs reprises et finira par tomber à l’eau !
Nous réussirons, non sans mal, à faire une photo souvenir, tous debout en équilibre sur nos montures.
Après ce passage épique, les garçons ont le sourire jusqu’aux oreilles et nous abandonnons les éléphants pour monter à bord d’une nouvelle pirogue et remonter la rivière pendant 15 minutes jusqu’à de nouvelles chutes, celles de Tad Sae.
Baignades et sauts, suspendus à une corde, seront de mise avant de croiser sur le chemin retour « Maxi » allant au bain avec sa mère et son Mahout.
Retour ensuite à la guesthouse et pour cette fin de journée, nous irons chercher une statuette laotienne que nous avions repérée dans une galerie d’art en début de séjour, puis flânerons dans le night market pour faire quelques emplettes.
Ce soir, notre quatrième et dernier diner en amoureux est prévu avec Lovely. Les garçons, eux, iront diner dans le night market où, pour 1€, ils devraient trouver leur bonheur !
Demain, nous quittons le Laos, un pays vraiment splendide, où il fait bon vivre et que nous reviendrons explorer une prochaine fois plus longuement. Notre avion décollera à 15h40 et nous atterrirons à Hong-Kong vers 22 heures… donc pas de billet pour demain ! Le suivant, sera mercredi.
D’ici là, nous vous souhaitons un excellent début de semaine. Grosses bises à tous !
Victorinox