Mini raid Gauloise dans la jungle laotienne !
Samedi 6 décembre – Après un petit massage par Laa. J-12 !
Le soleil brille ce matin dès le lever du jour et les lumières sont très belles.
Lovely et moi prenons notre petit déjeuner sur la terrasse qui domine la piscine, face à la montagne derrière laquelle le soleil vient de se lever. Je crois sincèrement que c’est le petit déjeuner le plus fantastique que nous ayons pris depuis le début de notre trip. Il fait beau ce matin. Pas de brume, pas de nuage et il fait déjà bon. Le soleil sort juste au-dessus de la montagne devant nous lorsque notre collation nous est servie. La luminosité, la tranquillité et le petit fond de musique classique… du piano, nous offre un plaisir intense. Et que dire du pain chaud, des œufs brouillés et de la salade de fruits frais… un régal !
Nous passons toute la matinée à travailler et je finirai avec Charles par un cours de sciences économiques sur… « La coordination par le marché ». Tout un programme !
Pendant ce temps, Lovely et BG sont allés déposer leur petit sac à l’école de Ban Houay Thong. Les garçons, à quelques jours de notre retour, s’étaient préalablement délestés de leurs crayons de couleur, taille crayon, cahiers et carnets encore vierges et les avaient ajouté aux cahiers de coloriage récupérés par BG. Kham Seng n’était pas là mais le chef de village leur a ouvert la porte de la classe pour qu’ils déposent leur offrande et l’a refermé derrière eux.
A leur retour, Lovely profitera d’un massage d’une heure puis nous grignoterons, sur la terrasse de la « maison commune », de succulents petits plats préparés à la minute… avec une grande bière « Beerlao » que nous nous séparerons tous les deux.
C’est Ben, le jeune français en charge du jardin bio du lodge, qui sera notre guide pour la randonnée de cet après-midi.
A 13 heures 30, nous partons en 4x4 avec Ben et serons déposés à l’entrée de la centrale hydraulique proche du village de Ban Xien Mouark. Ben marche pieds nus devant nous et progresse avec sa machette pour élaguer le chemin. Nous atteignons très vite le lit de la rivière qu’il nous propose de remonter pendant 1 heure et demi. Nous qui pensions que nous devions longer un cours d’eau en progressant dans la forêt dense, nous sommes rapidement mis au parfum. La sortie sera visiblement plus sportive que prévue. En effet, au bout de cinquante mètres seulement, il nous faut traverser la rivière… et nous immerger jusqu’à la taille.
L’eau est trouble, nous ne voyons pas où nous mettons les pieds et ne savons pas ce qui peut se balader sous l’eau. Ben est rassurant et les garçons sont comme des dingues et se prennent pour Bear Grylls, le héros de « L’homme face à la nature ». Maintenant que nos chaussures, shorts et T-shirts sont détrempées, tout est permis et la progression dans le lit de la rivière devient la randonnée que n’importe quel enfant a rêvé un jour de pratiquer.
Nous escaladons, sautons, enjambons, nous retenant aux lianes ou aux branches pour éviter de tomber. L’eau terreuse nous empêche de distinguer le fond et chacun de nos pas reste aléatoire, tantôt sur un fond sableux stable, tantôt sur un rocher ou un bloc caché qui rend notre équilibre précaire.
Nous arrivons au pied d’une cascade de plusieurs mètres où Ben nous propose de nous baigner car ici la profondeur est importante… comme le courant d’ailleurs. Nous ôtons nos T-shirts et tentons, en vain, de nous approcher de la chute en nageant. Le courant est trop fort. Les garçons décident de contourner le bassin en escaladant une des rives et d’en haut… sauteront à plusieurs reprises.
Il est temps de repartir pour avancer car il nous reste plus d’une heure de randonnée. Au fur et à mesure que nous avançons, nous prenons de l’altitude. Nous ne quittons quasiment plus le lit du torrent et parfois, il faut gravir de gros blocs. L’eau calcaire a déposé sur son passage une épaisse couche de sédiments qui recouvre les parois des rocher et accroche sous nos chaussures. Nous progressons finalement assez sereinement dans une eau qui n’est pas froide.
Le ciel est bleu et les quelques rayons qui passent au travers de l’épaisse végétation de la jungle rendent le décor spectaculaire. Nous avons parfois l’impression de tourner une scène en studio, tant la lumière est belle.
Les garçons tombent – ou parfois, pris dans leur scénario, se laissent tomber -, progressent en tenant les lianes, escaladent les blocs, sautent entre les pierres… se prenant tantôt pour un équilibriste, tantôt pour un aventurier. Ils font un parallèle avec notre « Ruée vers l’or » en Argentine même s’ils trouvent que la journée d’aujourd’hui est moins risquée… puisque nous avons un guide. Mais tellement plus excitante encore !
Le ressaut final sera le plus raide et donnera l’impression que la quantité d’eau est encore plus importante qu’en bas… peut-être parce que le lit est plus large. A cet endroit, l’eau passe entre les arbres et glisse de cascades en cascades… que nous devons toutes escalader.
Nous arrivons enfin au terme de la randonnée et les garçons auraient bien voulu qu’elle se prolonge encore un peu : « C’était trop génial » !
Nous terminons, trempés de la tête aux pieds, en rejoignant le chemin de terre qui nous mènera à l’hôtel 10 minutes plus tard.
Là, j’ai juste le temps de sauter sous une douche pour me préparer pour mon tour de massage avec Laa.
Ce soir, nous dinerons en regardant la pleine lune surgir derrière le massif montagneux qui se dresse face à nous. Et demain, avec Lovely, nous profiterons d’un voyage du patron sur Luang Prabang pour faire un aller-retour de 4 heures et trouver un café avec une bonne wifi pour vous envoyer mes trois derniers billets. Je sais que vous vous demandez ce qui se passe… Pendant ce temps, les garçons avanceront leur travail scolaire… et s’amuseront surement aussi de la piscine !
Nous profiterons de notre déplacement sur Luang Prabang pour trouver une guesthouse pour notre nuit de lundi soir, avant de décoller pour notre avant-dernière destination, Hong-Kong. Pour la nuit de demain soir, dimanche, nous prolongerons notre séjour au lodge d’Hillside car c’est un nouveau petit coin de paradis que nous avons découvert.
Nous vous souhaitons un beau week-end et vous embrassons bien fort.
Victorinox