Passage éclair à Bangkok !
Lundi 1er décembre – Dans la chambre de notre super auberge de jeunesse. J-17
Nous appréhendons un peu ce long périple en avion. Nouméa, Sydney, Hong-Kong et enfin Bangkok. Il y a plus direct mais Hong-Kong est un point « dur » dans le parcours de notre billet « tour du monde ». Finalement tout s’est bien passé… jusqu’à Sydney. Nous étions détendus et profitions de nos 6 heures d’attente en transit pour avancer nos travaux respectifs. Tous assis dans de gros sièges, les garçons ont sorti leurs ouvrages scolaires, et nous les ordinateurs. Au bout d’une heure, Lovely nous interpelle sur la date du jour. Au moment où nous lui précisons que nous sommes le 30 novembre... sa tête se décompose en s’apercevant qu’avec les décalages horaires, les billets d’avion que nous avons achetés il y a un mois pour faire Hong-Kong/Bangkok sont pour un vol daté du 30 novembre à 12 heures 20 et, en heure locale à Hong-Kong, il a déjà décollé ! Une belle galère stressante de 2 heures commence. Nous sommes dimanche, il est 19 heures à Sydney et tous les points d’information de l’aéroport sont fermés, il n’y a pas de comptoir de la Thai Airways à Sydney et nous sommes dans la zone sécurisée de l’aéroport avec nos bagages déjà enregistrés pour le vol vers Hong-Kong. Nous n’avons pas la possibilité de sortir, les n° de téléphones trouvés sur internent ne répondent pas. Aucune possibilité donc de prévenir la compagnie de notre « no show » à l’embarquement de ce jour et encore moins de savoir si notre vol retour sera encore valide ou pas après notre non présentation pour le vol aller. C’est la m…. quoi ! Pas d’autre possibilité finalement que de racheter une série de vol aller et retour ! Nous arrivons à joindre l’auberge de jeunesse à Bangkok pour annuler notre première nuitée et les deux jours imaginés dans la capitale thaïlandaise vont se transformer en deux demi-journées !Une nouvelle petite galère qui sera finalement résolue… avec un coup de carte bancaire !
Tout le travail que nous avions imaginé avancer n’a pas bougé mais notre trip continu. Ne pas trouver de places disponibles sur le vol aurait été beaucoup plus compliqué ! Nous avalons un hamburger dans l’aéroport et prenons place dans l’Airbus pour Hong-Kong. Nous y arriverons à 4 heures et demi du matin et à 6 heures, nous enregistrons notre vol pour Bangkok avec nos billets flambants neufs. Nous trouvons un comptoir de la Thai ouvert et nous en repartons avec un document et des numéros de téléphone à joindre sur Bangkok, pour tenter d’obtenir un remboursement partiel. Affaire à suivre !
Nous atterrissons à Bangkok à 9 heures 30 et, en déambulant dans l’aérogare, déjà plongés dans une nouvelle ambiance radicalement différente, la Nouvelle-Calédonie nous semble presque loin !
Nous sommes tous enjoués de découvrir ce premier petit bout d’Asie. Nous trouvons finalement un taxi pour nous conduire à l’auberge et le trajet durera près d’une heure. Le thermomètre digital de la voiture affiche déjà 37° et la climatisation penne à compenser la chaleur écrasante de cette fin de matinée. La ville nous apparaît tout de suite immense. Occupant une superficie de 1500 kilomètres carrés dans le delta du fleuve Chao Phraya, Bangkok est une énorme capitale. Sa population officielle en 2010 est de 8,25 millions d'habitants pour la ville elle-même et de 14,6 millions d'habitants pour la métropole, appelée « Grand Bangkok ». Ce nombre serait cependant considéré comme très sous-estimé, puisqu'il ne prend en compte que les habitants de la ville officiellement enregistrés et non leur nombre réel. Si l’on comptabilise les Thaïlandais qui restent enregistrés dans leur ville de naissance, les estimations les plus sérieuses, estiment que la population vivant dans les limites de la métropole de Bangkok est de 18 millions d'habitants !! Les rues semblent engorgées aux heures de pointe mais la circulation se fait dans le calme absolu.
Bangkok n'est située qu'à 2 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui provoque des inondations en période de mousson. De plus, construite sur une zone autrefois marécageuse, la ville s'enfoncerait de 1, voire 2 cm par ans. L'eau arrivant en aval, par la Chao Phraya et les autres rivières, s'écoule difficilement à travers la ville, qui ne peut désormais plus absorber le débit du fleuve, en périodes de fortes moussons, sans inondations. A l’approche de notre destination, l’effervescence de la ville est plus marquée encore avec tous les tuk tuk et les embouteillages. Mais tout le monde reste calme. Il n’y a pas un seul coup de klaxon. Pas un seul coup de gueule non plus !
La ville possède essentiellement des temples, tous postérieurs à la fin du XVIIIème siècle, et Lovely nous conseille de visiter les deux plus remarquables d’entre eux. Nous commencerons par le Wat Pho qui est situé à proximité du Palais royal et à l’est de la Chao Phraya. Nous déposons d’abord nos sacs dans la bagagerie de l’auberge de jeunesse que Lovely avait réservée puisque nos chambres ne sont pas prêtes et décidons de rejoindre le temple Wat Pho à pied. Nous aurions pourtant bien pris une douche après ces 24 heures de vols enchainés… mais ce sera pour plus tard !
La chaleur, qui tutoie les 40°C, est pesante et la distance qui nous sépare du temple est finalement beaucoup plus longue que ce que nous imaginions en regardant le plan. En demandant notre route, une charmante jeune femme qui parle assez correctement l’anglais, nous indique que le temple est fermé entre 12 et 13 heures et nous propose d’aller faire un tour en jonque sur la Chao Phraya, visiter le marché flottant, et de nous faire déposer au retour à proximité du temple. Elle arrête un tuk tuk pour nous, lui explique notre destination en nous donnant le tarif que nous devons imposer. 20 Baht, soit 50 centimes la course ! Et nous voilà partis… Entassés tous les 5 sur la petite banquette du tuk tuk prévue pour 2 ou 3 personnes, nous sommes plongés dans le tumulte de la ville, cheveux au vent. Nous sommes plus légers et tous avides de découvrir cette capitale.
Nous arrivons dans une petite ruelle où une dizaine de touristes sont présents. Nous réservons notre bateau et prenons quelques spécialités glanées chez les marchands ambulants de la zone. Des petites boulettes qui ressemblent à des pommes de terre dauphine retiennent notre attention. Plus loin, ce sont de petites brochettes sur le grill. La jeune thaïlandaise les glisse dans un sac en plastique transparent avec quelques feuilles de coriandre, de fines tranches de gingembre et un peu de chou cru. Nous les dégusterons sur le bateau où nous ne sommes que tous les 5.
Ces bateaux à moteur ont tous la poupe très allongée et sont recouverte d’un taud sur toute la longueur. Propulsés par un énorme moteur bruyant et fumant, directement fixé sur un très long arbre d’hélice qui sert de gouvernail, ces bateaux nécessitent toute la dextérité de ses « pilotes » pour naviguer aisément.
Nous passerons une première écluse avant de circuler, pendant une heure, à la découverte des constructions sur pilotis qui jalonnent cette rivière.
Après avoir remis les pieds sur la terre, nous filons vers le temple Wat Pho. Le climat de la ville est un climat tropical marqué par deux saisons. La saison sèche de novembre à avril et la saison des pluies de mai à octobre. Mais aujourd’hui avec la température qui tutoie les 40° nous avons très chaud pour visiter les temples… surtout avec nos pantalons puisque il est conseillé de ne pas y pénétrer en short. Wat Pho est un des plus grands et des plus anciens temples bouddhistes de Bangkok. Il abrite un grand Bouddha couché. Cette statue représente Bouddha sur son lit de mort, sur le point d'accéder au parinirvâna. Elle fait 45 mètres de long et 15 mètres de haut et ses pieds sont incrustés de nacre représentant les 108 états de Bouddha.
Puis, nous repartirons, toujours à pied, dans l'enceinte du palais royal qui renferme le Wat Phra Kaeo et son Bouddha d’émeraude, emblème national. Nous y resterons une heure pour découvrir ce lieu magique où se mêlent des bâtiments typiques aux façades finement travaillées et quelques moines bouddhistes. Toute une ambiance.
De retour à l’hôtel, la douche est salvatrice. Le voyage et la chaleur nous ont tous affaibli mais nous savons qu’il ne faut pas nous poser car nous n’avons qu’une soirée à passer à Bangkok. Toujours en tuk tuk, nous prenons la direction de Khao San road où nous trouverons un salon de massage.
BG choisira un « fish spa » pour embellir ses petons alors que les garçons opteront pour un massage du dos de 30 minutes et Lovely et moi un massage thaï du corps… que nous imaginions moins tonique !
Nous partirons directement au restaurant « The Deck », au fond d’une petite ruelle, d’où nous admirerons le Wat Arun, sur l’autre berge. Apéro désaltérant à 18h30 sur la terrasse semi couverte du petit bar situé au 4 ème étage de cette vieille maison typique. Nous surplombons la Chao Phraya et nous nous demandons une nouvelle fois ce que nous faisons ici !
C’est certain, nous profitons !
BG qui ne tient plus, s’endort à table et à 20h30, nous reprenons le dernier tuk tuk de la journée pour rentrer à l’hôtel. Demain, nous nous envolerons pour Luang Prabang au Laos en espérant que nous obtiendrons nos visas directement au poste de contrôle de l’immigration !
La pause à Bangkok a été de courte durée mais très riche et finalement nous sommes ravis de ce passage éclair !
Nous vous souhaitons une belle journée et vous embrassons.
Victorinox