A bientôt la Nouvelle-Calédonie !
Dimanche 30 novembre – Dans le Boeing 737-800 de la Quantas. J-18
Ce matin, j’avais un petit pic-vert dans la tête au réveil et un peu mal aux cheveux aussi.
Hier soir nous avons passé notre dernière soirée chez notre cousin Antoine. Une excellente soirée où, comme d’habitude, tout était organisé au millimètre.
A notre descente de l’avion, nous avons récupéré notre Duster, gris cette fois, pour les 24 heures à venir et avons aussitôt profité de notre proximité avec le magnifique centre culturel Tjibaou pour aller le visiter. Conçu par l’architecte Renzo Piano, dont les équipements publics et les musées en particulier occupent une part importante de son œuvre, ce bâtiment splendide est le fruit d'une étroite collaboration entre l’architecte et l'Agence de Développement de la Culture Kanak. Il a été inauguré en 1998. Cette œuvre est le résultat d'une prise en compte des formes architecturales kanak et de leur métamorphose en une architecture moderne.
Tout simplement magnifique, avant même d'y pénétrer ! C'est un lieu d'échange des cultures océaniennes qui s'étend sur 7 000m2. Le centre est composé de 10 cases reliées entre elles par un axe central, un "couloir".
Nous arpenterons d’abord le « chemin kanak », un parcours initiatique où l’on retrouve tous les symboles importants chers aux kanaks puis pénètrerons dans l’aire Mwakaa. C’est un espace coutumier qui rassemble trois grandes cases traditionnelles représentatives des chefferies du Sud, des Iles et du Nord avec leurs flèches faitières et les chambranles sculptés. Cet espace vivant et sacré donne son souffle au centre culturel et qui est le lieu privilégié de cérémonies coutumières « parce que la parole ancienne accompagne la nouvelle ».
Nous visiterons ensuite quelques salles où l’on trouve des milliers d'ouvrages, de documents sonores, audiovisuels, photographiques, des thèses, des mémoires, et des expositions... avec de belles aquarelles !
Nous en repartirons vers 12h30 pour rejoindre Antoine, Cynthia et Enguerrand à la maison. Gentiment, ils nous proposeront de faire tourner une machine à laver pendant que nous partons déjeuner dans un petit restaurant vietnamien très sympa.
Nous irons ensuite prendre possession de notre appartement dans la résidence « Casa del Sole », devenue notre camp de base à Nouméa et vers 17 heures, nous nous rendons chez son ami François qui nous a invité à boire le thé chez lui, à deux pas de la maison d’Antoine. François occupe une maison très sympa, arrangée avec goût. Un intérieur épuré, des murs blancs, du jonc de mer au sol et de nombreuses œuvres qui donnent à l’ensemble un air de musée d’art aborigène. Des pièces magnifiques qu’il a chinées à Nouméa depuis de nombreuses années. Nous flasherons, entre autre, sur un très chouette tableau dans la technique du pointillisme. Son jardin est soigné aussi et nous verrons des pommes liane - plus communément connu sous le nom de fruit de la passion - et qui avant d'être un fruit est une superbe fleur, la passiflore.
Nous serons de retour chez Antoine pour le diner à 19h30. Tout est fin prêt sur la terrasse couverte. François était naturellement présent, Eric le photographe et son épouse Christine qui nous avaient donné quelques « tuyaux » avant de rejoindre l’Île des Pins, ainsi que Thierry, originaire de La Réunion, et sa compagne Cathy. Gersande était chez sa maman pour le week-end et les garçons ont bien profité de leur cousin Enguerrand qui a déjà bien changé depuis notre visite à la maternité. Cynthia est rayonnante, très attentionnée pour son premier petit bout de chou, et semble la plus heureuse des mamans.
La soirée est douce. Chacun a fait des efforts pour arriver dans une tenue soignée mais ce qui est irremplaçable ici, c’est que nous sommes tous pieds nus. Confortablement installés dans les fauteuils autour de la table basse, nous profitons d’une coupe de champagne ou d’un verre de bon vin. Thierry a apporté une petite conserve d’achards au crabe, les meilleurs de Nouvelle-Calédonie qui proviennent d’un petit fabricant proche de La Foa. Etalé sur une tranche de pain croustillant, c’est juste un régal ! Antoine, plein d’attentions pour nous faire découvrir les saveurs du Caillou, découpera de fines tranches d’un cochon sauvage qu’il a tué et nous fera même griller à la plancha des filets de cerf qu’il a fait mariner depuis ce matin. Nous nous régalons et nous profitons de la soirée jusqu’à une heure du matin. Il faut maintenant nous quitter. Pour de bon. Merci Antoine et Cynthia pour tous vos conseils, vos faveurs, vos prêts de matériel, vos attentions et votre contact permanent par texto ou téléphone pour vous assurer que tout allait bien. Vous nous avez fait découvrir vos petits coins de villégiature, votre qualité de vie, vos amis… votre île !
C’est avec émotion que nous les embrassons. Nous n’oublierons jamais le caillou et espérons que l’idée d’une cousinade dans trois ans puisse aboutir.
Ce matin, après avoir empilé nos sacs dans le Duster, nous avons pris un petit déjeuner dans le bar attenant à la résidence, et roulé jusqu’à l’aéroport de Tontouta, à 45 minutes du centre de Nouméa. C’est probablement la dernière voiture de location que nous rendons alors une petite photo souvenir s’impose.
Au passage de la police des frontières, un des controleurs nous reconaitra après notre passage à la télévision il y a quelques jours et nous serons autorisé à faire une petite photo avec les garçons.
A 12h40, nous décollons pour Sydney.
Notre vol doit durer 3 heures et à l’arrivée nous avons un stop de six heures à l’aéroport que nous utiliserons pour travailler scolairement. A 22 heures, nous reprendrons un vol de 10 heures pour Hong-Kong et rebelote, nous attendrons encore 3 heures avant d’atterrir, 3 heures après, à Bangkok. Ce sera demain, vers 14 heures et chez vous il sera 8 heures. Nous n’aurons plus que 6 heures de décalage horaire… on se rapproche un peu.
Nous vous souhaitons un excellent dimanche. Bises.
Victorinox