Cap sur Mouli !
Jeudi 27 novembre – Devant le coucher de soleil au « Paradis d’Ouvéa » ! J-22
Aujourd’hui, nous en avons encore pris plein les yeux… à se demander s’ils ne vont pas finir par éclater !!
Après un excellent petit déjeuner comme on peut les avoir dans ce type de bel établissement, nous avons enfourché les VTT que nous avons réservés et embarqué nos PMT (palmes, masque, tuba). C’est comme cela qu’ils disent ici. Nous avons décidé de nous diriger tout d’abord vers le nord pour aller à Fayaoué, la tribu la plus importante d’Ouvéa.
La partie émergée de cette île a une forme de croissant dont les pointes se prolongent, en revenant vers l’intérieur, en un récif corallien immergé qui forment un immense lagon. Quelques îlots entourent ce lagon et d’ailleurs, pour demain, nous avons réservé un petit bateau pour nous conduire sur l’un d’eux, sur les Pléiades du sud, avec Sandrine, la grenobloise, qui a rejoint une amie au dispensaire de Fayaoué.
Dès nos premiers coups de pédales, nous sommes entourés de papillons multicolores. Ils ne nous quitteront d’ailleurs pas de la journée.
Le soleil tape fort et, avec le vélo, les 30° nous assomment. La route qui remonte au nord longe le lagon derrière une bande de végétation d’une vingtaine de mètres de large. Au travers des cocotiers et des petits pins, nos yeux se délectent des paysages et des couleurs du lagon que je ne cesse de photographier…
... même les raies léopard que nous observons en passant sur un pont...
...mais la chaleur est pesante. Nous nous arrêtons chez une jeune femme, sculpteur, qui vend ses œuvres sur le bord de la route. Après discussion, elle nous indique que le stop est une habitude ici et que nous devons essayer d’arrêter un pick-up ou un petit camion pour aller jusqu’à Fayaoué. Et finalement, elle avait raison. C’est Henri, un des membres du comité d’organisation de la plus grosse fête d’Ouvéa qui va se dérouler ce week-end, qui nous embarque. Nous chargeons tous les VTT dans la benne et montons avec Kanak et El Gringo.
The Artist et Lovely montent dans la cabine et parleront avec Henri qui nous déposera devant la petite épicerie de la tribu de Fayaoué. Finalement, un tout petit village. Nous achèterons les bouteilles d’eau qui nous faisaient défaut et parlerons avec quelques jeunes kanaks. L’un deux nous conseille de faire demi-tour, de revenir vers le sud. A l’extrême pointe sud de l’île d’Ouvéa. Il nous explique qu’il y a là-bas une mini plage et qu’au large, nous verrons une balise tribord. Prenez vos PMT, dit-il, et au pied de la balise vous découvrirez une énorme patate de corail jaune. Autour d’elle, de nombreuses raies Manta viennent se faire nettoyer par les petits poissons de récif. Nous suivrons ces consignes à la lettre… mais en utilisant à deux reprises les bienfaits du stop et du convoyage en petit camion benne pour parcourir une petite partie des 20 kilomètres. Dans le second camion, deux jeunes sœurs faisaient la sieste lorsque nous avons chargé nos vélos. La plus jeune, Jacintha, avait une tête d’ange avec son doudou…
Avant d'arriver sur place, nous ferons une pause dans le seul petit snack de cette partie sud de l'île, chez Martine, pour profiter de délicieuses pâtes aux crevettes qui ravieront tout le monde.
Nous réaliserons les derniers kilomètres à vélo en empruntant une route qui se réduit au fur et à mesure que nous progressons en traversant de superbes cocoterais.
Arrivés à la petite plage, nous construisons d’abord un petit abri avec nos paréos pour nous abriter du soleil, mettons nos maillots de bain, prenons nos PMT et nous mettons à l’eau. Le niveau d’eau est bas et il faut rentrer le ventre sur plus de cent mètres pour éviter les coraux qui semblent vouloir nous caresser. Tout proche de la balise tribord verte, le tombant est net. Nous passons de moins d’un mètre d’eau à plus de 15 mètres. L’univers change radicalement. Comme nous l’avait indiqué le jeune du centre nautique de Fayaoué, l’énorme patate de corail est là. Une impressionnante boule de plus de 15 mètres de diamètre. Un truc complètement incroyable. Elle est jaune dorée et à côté une autre patate, beaucoup plus petite, violette, doit mesurer près de 2 mètres. Les poissons sont tout de suite plus gros, les coraux étincelants avec les reflets du soleil dans l’eau. Un gros napoléon croise devant nous et BG baragouine dans son masque « un très gros, là ! ». Plus loin, je vois un requin pointe blanche d’une belle taille, observons une multitude de poissons dont nous ignorions encore l’existence mais pas de raies Manta. Pas une. En échange, nous avons vu beaucoup de poissons clowns, les mêmes que Némo, qui se cachent dans les filaments des anémones de mer. Nous jouerons avec eux, comme nous l’avait appris Fayaoué, notre plongeur fidjien, avant-hier à Lifou. La marée est descendante et il faut rentrer pour éviter de nous accrocher sur les coraux qui nous séparent du rivage. De retour sur la petite plage, El Gringo, me dira que les îles Loyauté de Nouvelle-Calédonie lui semblent plus belles encore que la Polynésie. C’est différent, mais il n’a surement pas tort !
A 15h30, nous reprenons les VTT car les dix derniers kilomètres à parcourir sous le soleil de plomb ne sont pas très motivants... mais nous ferons une pause devant la case de la grande cheferie du district sud puis devant la belle petite église de la paroisse Sainte Marie.
Une grosse heure après, nous étions de retour de l’hôtel pour profiter un peu de la piscine et du soleil couchant.
Nous avons encore passé une journée extraordinaire, l’avant dernière journée de notre dernière étape balnéaire. Celle de demain, sur un des îlots de la Pléiade Sud, devrait être aussi très chouette.
Nous pensons bien fort à vous tous. Bises.
Victorinox