Jeudi 13 Novembre – A l’apéro avec nos crevette !!.

Est-ce parce que nous sommes le 13 ? Ou parce que nous sommes meilleurs à la pêche qu’à la chasse ? A moins que ce soit la symbiose entre Françoise et moi… tout en est-il que nous avons pêché la crevette dans la rivière qui coule au pied du village de la tribu de Bas-Coulna et que nous en avons bien profité !! 

Avant de partir, nous avons pris, comme hier, un petit déjeuner devant la plage avec en extra ce matin, un ananas frais !

Puis toute la matinée à été consacrée à travailler. Les deux grands se sont installés sur la terrasse de la case, dos à l’Océan pour ne pas être tentés !!

Tandis que BG, alias Kanak, prenait le chemin de l’école… sur la plage !!

Même Lovely s’est posée sur la plage avec sa tablette pour organiser notre trip au Laos…

A midi, nous grignotons une salade rapido et montons dans le Duster pour rejoindre la tribu de Bas-Coulna. 35 kilomètres seulement mais une heure de route au final, sur la piste, pour atteindre la tribu… avec des paysages vallonnés et étonnamment variés. Parfois, nous nous croyons dans le sud de la France avec des pins et des sols plutôt arides alors que globalement, nous sommes, comme dans la jungle, plongés au cœur d’une végétation très verte, très dense et particulièrement luxuriante et mélangée.

Nous distinguons enfin la tribu après l’heure de route prévue et à peine arrivés, nous sommes accaparés par les habitants pour aider à sortir une camionnette d’une ornière.

Nous nous permettrons de donner quelques conseils au conducteur pour qu’il baisse le régime moteur lors des premières tentatives… puis les femmes étant montées à l’arrière pour délester l’avant de la camionnette… nous réussirons à la sortir de là ! Intronisés d’office, nous offrirons tout de même un pot de Nescafé à Ida, notre hôte, avant de partir rejoindre le lit de la rivière en contrebas pour commencer à pêcher.

Ici, nous sommes bien loin de la pêche  traditionnelle à la crevette en Bretagne. Certes, nous sommes affublés d’une épuisette (sans manche) mais surtout nous nous équipons d’un masque de plongée. Le but étant de pousser d’une main les crevettes dans le filet que nous tenons de l’autre ! Mais il faut au préalable les repérer dans les hautes algues qui tapissent le fond de la rivière. Etrange impression que de poser nos pieds dans cet univers presque hostile… au moins au début et puis nous nous habituons rapidement à la situation. Et à force d’essais – parfois en plongeant à plus de quatre mètres de profondeur en apnée à l’aplomb des falaises qui forment le rivage -, nous arrivons à en attraper quelques unes… et de sacrés morceaux !! Bref, un bon moment passé avec Françoise que je suivrai de près tout au long de cette partie et qui me donnera les bons tuyaux pour progresser. A 63 ans, Françoise est une sacrée pêcheuse de crevettes. Elle est la meilleure praticienne de la tribu et opère dans cette rivière depuis son plus jeune âge en plongeant en robe longue locale… verte pour se fondre dans les algues. Parfois, elle ressortait avec des algues sur la tête et on dirait dit un plongeur commando… même si El Gringo l’a surnommée gentiment «  la Sirène » !

A notre retour au village, photo souvenir et Ida nous préparera les crevettes en les sautant à l’ail en moins de deux…

… et nous en profiterons à l’apéro le soir. Santé !

Sur le chemin retour, les paysages sont très chouettes avec la luminosité de fin de journée. En arrivant à Hienghène, coucher de soleil sur l'anse du village et petit passage par la poule couveuse entourée d'un Pacifique étale.

Demain, réveil à 5 heures 30 pour rallier l’extrême nord de la Nouvelle-Calédonie jusqu’à Poingam.

Evidemment, et une nouvelle fois, nous trinquons ce soir à votre santé ! 

Victorinox