Tongariro Alpine Crossing… une randonnée de rêve !!
Samedi 25 Octobre – Dans le van, sur la banquette arrière…
Le dépliant récupéré ce matin à 6h45 en arrivant à la base de Tongariro Expédition annonçait : « The NZ’s best one day hike » et nous n’avons pas été déçus. Nous avons passé une journée sublime !
C’est certain, à 4h30, lorsque le réveil a sonné, nous regrettions presque la bouteille de vin – celle de trop – terminée la veille au soir pour fêter notre ultime diner à Scottretreat … mais avec un copieux petit déjeuner, nous avons tous « remis le facteur sur le vélo » !
Nous grimpons dans le van alors qu’il fait encore nuit noire et l’eau du lave glace qui gèle immédiatement sur le pare-brise nous annonce la température… mais ce n’est pas grave, le ciel est tout étoilé. Une bonne heure de van pour rejoindre le camp de base, déposer notre van et sauter dans le bus qui nous conduira directement au départ du track. Il est 7 heures 30, le ciel est tout bleu et nous sommes remontés comme des coucous suisses pour démarrer notre randonnée de 20 kms.
Pendant la première heure, le chemin est relativement facile, toujours très bien aménagé et BG emmène tout le groupe à un rythme élevé. Nous avons quitté les panoramas verdoyants de la plaine et nous trouvons dans un décor très aride… presque la sensation d’être au Tibet…
Déjà, les paysages sont très beaux et le volcan Ngaruruhoe s’impose sur notre droite.
L’heure suivante sera la plus difficile et la plus ardue. BG aura laché son groupe, faisant course en tête. Nous avons pris plus de 600 m de dénivelé positif et nous arrivons au pied du volcan. Juste après, nous basculons sur une immense plaine lunaire. Féérique. Une petite chute de neige a saupoudré le sol et s’est cristallisée sur la végétation rase entre les pierres de lave noires.
Ici, nous rencontrons Anne Flore, une adorable jeune bretonne de Saint-Malo qui, master de STAPS en poche, est partie un an fille au pair en Australie et profite de voyager avant de rentrer. Elle a passé 1 mois et demi en Nouvelle-Calédonie et nous donne quelques bons tuyaux.
Dernier ressaut avant d’atteindre le sommet du Red Crater à 1886 mètres. La dernière longueur a été très ventée et le froid nous piquait le visage et les mains malgré nos gants.
Au sommet, nous découvrons le spectacle grandiose des lacs qui comblent certains cratères. Une eau turquoise, glaciaire qui contraste avec l’environnement volcanique. Les versants du Ngaruruhoe prennent des nuances très colorées, surprenantes et lui confèrent un aspect unique.
Nous redescendons vers les lacs et traversons une nouvelle plaine avec de grands névés et des cours d’eau gelés…
A 11 heures, nous ferons une pause, à l’abri du vent derrière des blocs de roche volcanique, dans un paysage sidérant face à un nouveau petit lac, pour avaler nos petits sandwichs sur le pouce.
Le chemin ne fait plus que descendre. Sur notre droite, une éruption volcanique crache encore de grosses fumées… c’est impressionnant !
Nous arriverons à 11h50 au petit refuge qu’il fallait rejoindre impérativement avant 14h30… nous avons bien marché et avons de l’avance.
Une avance qui ne suffira pas puisque Dom et moi sommes partis en courant pour faire les 8 derniers kilomètres… The Artist puis Laumane arriveront peu de temps derrière nous en s’étant pris au jeu.
Nous sommes claqués mais tellement ravis d’avoir eu la chance de bénéficier de conditions climatiques exceptionnelles pour réaliser, enfin, cette randonnée classée parmi les 10 plus belles au monde ! Le soleil est radieux et nous ferons un petit « glopeu » (somme en patois) dans l’herbe en attendant la navette qui nous ramènera au van dans plus d’une heure.
Le transfert de 15 minutes permettra à certain de prolonger la sieste…
Nous serons à l’heure pour le check-out de la maison et partirons sous le soleil vers Coromandel. Le GPS affichait 3 heures 30 de routes et finalement nous en mettrons en 5 et arriverons de nuit après une pause de 30 minutes pour grignoter un sandwich dans une petite ville. Les 100 derniers kilomètres qui tournaient comme si nous étions dans les gorges de l’Arly ont eu raison de moi. Heureusement les 10 derniers kilomètres, sur une route sans bitume, m’ont tenu éveillé. Nous sommes arrivés à 22 heures 30 épuisés par la journée et les kilomètres dans ce petit coin perdu de Coromandel, à Opito Bay, dans une maison encore très chouette. Nous n’avons pas eu le temps de bien la découvrir et avons simplement déchargé les sacs, d’écouter les quelques conseils des propriétaires sur le fonctionnement de la maison et sommes partis nous coucher en moins de deux !
Demain, le temps est annoncé ensoleillé et la journée douce…
Nous vous souhaitons une bonne soirée de samedi et un bon dimanche !
Victorinox