Entre Pancake Rocks et phoques...
Vendredi 3 Octobre – Toujours le copilote de Lovely Loeb…
Nous quittons Franz Josef à 9h30 sans vraiment voir le glacier… seulement la base des montagnes qui l’entourent, blanchies par les précipitations de la nuit. Il fait 5° et, conformément à la météo locale prise au point d’information hier après-midi, le ciel est bouché même si la pluie a temporairement cessé. Cette nuit, ce fut le déluge et le vent aussi faisait partie de la fête.
Hier, après le déjeuner dans le super petit restaurant Eighty Eight, nous y sommes restés une partie de l’après midi pour travailler avec la wifi gratuite puis nous y sommes finalement revenu pour diner. Une excellente petite adresse.
Ce matin nous partons sans vraiment savoir jusqu’où nous remonterons vers le nord. A minima, jusqu’à Punakaiki pour voir les Pancake Rocks où plus en haut en fonction de l’humeur, du temps et de courage de Lovely Loeb.
La route doit être fabuleuse par beau temps mais avec le temps d’aujourd’hui, difficile de vous décrire les paysages de rêve qui devraient nous apparaître… et pour cause, on ne les voit pas !
Nous traversons la petite bourgade de Ross et ses exploitations de mines d’or puis en arrivant à Greymouth, nous apercevons la mer de Tasmanie déchainée et, au large, une succession d’énormes rouleaux. Le vent souffle en rafales violentes et les essuies glaces sont à leur vitesse maximale…
Nous profitons de la ville pour nous arrêter manger un petit hamburger et à midi et demi, nous reprenons la route… sous un ciel plus clair.
Malheureusement, le répit sera de courte durée et le régime d’averses revient au galop, plus violemment que ce matin encore. Nous longeons toujours la mer de Tasmanie qui, brassée par les rouleaux, prend une couleur grise au bord du rivage et parfois, entre deux ondées, nous arrivons à entrevoir sa couleur turquoise au large.
Peu après, nous atteignons le Parc National Paparoa à côté de Punakaiki et faisons un arrêt pour voir les surprenants Pancakes Rocks. Coup de pot ! La pluie vient de s’arrêter et le premier éclat de soleil de la journée nous permettra de faire quelques clichés de ces falaises composées de strates finement découpées créant parfois de surprenantes formes…
Nous reprenons la route 30 minutes après avec une végétation toujours aussi luxuriante autour de nous. Les averses sont moins fréquentes et nous croisons un nouveau panneau que nous ajoutons à notre collection… nous cherchons bien les pingouins bleus sur chacune des plages que nous longeons mais en vain. Il est 13h30 et c’est trop tôt pour les voir.
Le sable est gris et les plages sont toutes jonchées d’une impressionnante quantité de bois flottés… de quoi faire de beaux objets ! Depuis ce matin, la côte est très découpée et la route ondule en suivant son contour. Parfois, nous nous retrouvons au niveau de la plage et parfois nous la dominons d’une bonne cinquantaine de mètres, au-dessus des falaises. Ces dernières, effritées à chacun des caps accidentés de la côte, forment des îlots complètement détachés de la côte, comme à la dérive, abandonnés par la terre…
De temps en temps, nous faisons un petit crochet dans l’intérieur des terres, plongés dans la végétation toujours aussi dense, franchissant quelques ponts métalliques et roulant le long de ces énormes fougères qui déploient leurs feuilles comme un palmier au sommet d’un frêle tronc de quelques mètres. Ce pays est la représentation même de la nature à l’état pur.
Nous croisons un nouveau panneau prévenant de la probabilité de croiser des wekas, de petits oiseaux endémiques munis de longs becs, en voie de disparition, et que nous aurons la chance de croiser…
Nous traversons Charleston, puis 30 minutes après, bifurquons pour rejoindre le front de mer déjà distant de 14 kilomètres. Un panneau indiquait que des phoques étaient visibles. Nous tentons notre chance. Sur le chemin, la température affichée indique 5° et la giboulée de pluie forme de petits cristaux en s’écrasant sur le pare-brise… la neige n’est pas loin ! Il fait 20° dans la Hyundaï et l’iPhone diffuse une bonne musique, nous ne nous rendons compte de rien. Stop sur le petit parking dédié à la promenade nécessaire pour atteindre le spot d’observation. Un bon petit exercice en béquilles mais qui sera récompensé puisque nous aurons la chance d’en observer une dizaine.
Petit rayon de soleil pour une belle photo sous un panneau indiquant les distances des principales capitales… Paris est la plus distante, à 16 376 kilomètres d’ici… à vol d’oiseau bien entendu !
Nous roulerons jusqu’à Westport où nous décidons de nous poser pour la nuit. Petit motel bon marché dans lequel nous demanderons un radiateur supplémentaire car il ne fait pas chaud ! Nous irons diner en ville tout à l’heure et repartirons demain pour notre dernière longueur sur l’île du sud en atteignant la ville de Nelson. Nous devrions nous y poser 2 ou 3 jours pour explorer la région avant de traverser en ferry pour rejoindre la capitale, Wellington.
Bonne journée de vendredi, c’est la meilleure de la semaine… surtout la soirée !
Victorinox