New feelings in New Zealand !
Vendredi 26 septembre – Sur le canapé de l’appartement du Methven Motel… une jambe en l’air !
Et si la Nouvelle-Zélande doit nous procurer de nouvelles sensations, je voudrais bien qu’elles soient plus agréables que celle d’hier ! En effet, la petite entorse que je me suis fait hier soir à la cheville en rentrant du restaurant avec Gautier sur les épaules s’est bien confirmée ce matin. Un œuf de pigeon à la place de la malléole, impossible de marcher normalement et de fortes douleurs en posant le pied… y’a pas photo, les descentes en ski dont je rêvais depuis si longtemps, comme les garçons, sont à priori râpées pour moi !! Je ne vous cache pas ma déception… et forcément, je pense aussi aux conséquences pour les randonnées, le rafting et les balades en VTT que nous devons pratiquer ici. Je compte maintenant sur une guérison rapide.
Durant la nuit, je me doutais que rien ne s’arrangerait, tant mon sommeil a été rythmé par les réveils intempestifs liés aux picotements ressentis à chacun de mes mouvements.
Dès le lever et la constatation des maux, je me suis empressé de fouiller sur le net pour réaliser un autodiagnostic rapide de mon entorse. Gravité niveau 1 a priori car j’arrive à faire quelques pas et l’hématome est peu important. Je vais donc respecter les préconisations de la procédure RICE. R pour repos, I pour « ice » donc glaçage, C pour compression et E pour élévation. Nous avions prévu de partir tôt pour rejoindre le village de Methven, au pied du Mont Hutt, où nous avons réservé un appartement pour 2 nuits mais notre départ sera reporté le temps de trouver des béquilles dans un cabinet médical...
... et une chevillière dans une pharmacie spécialisée ou Mark, un praticien, m’installera gentiment ce nouvel accessoire ! Il nous donnera de précieux conseils pour un rétablissement rapide et prendra même le temps de nous les imprimer.
A 11 heures, nous traçons enfin vers Methven et je vois déjà s’effacer les bons moments que nous aurions partagés à skier ensemble. Mais l’essentiel maintenant est de retrouver un état physique normal le plus rapidement possible pour ne pas rater l’ensemble des activités outdoor que nous avons à pratiquer dans ce magnifique pays.
La visite de Christchurch n’apportait pas grand-chose tant la cité porte malheureusement les stigmates d’une ville dévastée par le tremblement de terre de 2009. Près de l’église anglicane dont la toiture d’une tour a été déposée au sol le temps des travaux, un message sur un large panneau indique « All is not lost ! ». Tout n’est pas perdu, évidemment, mais je pense que beaucoup ont tout perdu ici. Certaines images que nous avons aperçues montrent des fissures béantes dans le sol, une quantité innombrable de maisons, de routes, d’édifices historiques et d’immeubles effondrés ou démantelés. Des cicatrices qui, 5 ans après, ne se sont toujours pas refermées, loin de là. La ville ressemble à un immense chantier avec des bâtiments ultra modernes en construction partout et si on lève les yeux, on aperçoit des grues tout autour de nous.
La chaine des South Alps est cernée par les nuages qui débordent presque jusqu’à Christchurch. Nous laissons donc le soleil derrière nous et roulons vers le Mount Hutt. Nous avons 90 kilomètres à parcourir et les premiers sont sans saveur particulière. Mais à mi-chemin, nous bifurquons sur une route secondaire, et le paysage nous apparait plus séduisant. De larges prairies où paissent d’importants troupeaux de moutons et au loin les montagnes dont les sommets enneigés font saliver les garçons. Les champs sont tous équipés d’immenses systèmes d’irrigation roulant reliés entre eux formant des longueurs de plusieurs centaines de mètres. De temps en temps, ces champs sont bordés par d’immenses haies de pins, d’une hauteur de plus de 4 mètres sur au moins 2 de large, taillées au cordeau par des machines que j’imagine surdimensionnées.
Nous croisons assez peu d’habitations jusqu’à Methven que nous atteignons à 13 heures. Avant de déposer nos bagages à l’appartement qui sera prêt, nous nous arrêtons à l’ « Information Point » pour obtenir les tarifs des remontées mécaniques et la localisation des magasins louant le matériel puis nous allons grignoter au Blue Pub. Les garçons en profiterons pour se faire un petit billard.
Nous discutons des informations glanées à l’Office et pour nos lecteurs comblorans, je vous livre quelques remarques. Nous déplorons parfois que notre domaine skiable soit éloigné du cœur de village mais ici, il n’y a même pas d’hébergement aux pieds des pistes. Les premiers sont situés ici, à Methven, à plus de 20 kms du front de neige. Le tarif de la navette pour rejoindre le départ des installations, évidement payante - ici, rien n’est ni gratuit, ni payé par la commune - est au tarif de 20$ (12,50€) et vous pouvez profiter d’une journée de ski pour la modique somme, accrochez-vous, de 95$ (soit 58,90€) !! Et le domaine skiable est bien plus petit que notre superbe domaine des « Portes du Mont-Blanc ». Il y a en revanche un beau geste commercial pour les enfants de moins de 10 ans qui ne payent rien ! Pas plus pour le forfait, que pour les restaurants, les hébergements ou encore pour la location de matériel. A ce prix-là, vous me direz qu’ils le peuvent, mais l’idée est percutante.
La location de matériel, justement. Un petit magasin bien sympa avec un skiman super accueillant et qui nous fait penser à mon ami Marco du Slalom 2. Le style du magasin est un peu plus « rustique » avec des tôles ondulées aux murs et des banquettes de voiture qui servent de bancs pour essayer les chaussures... mais il a du cachet. En voyant des skis Dynastar sur les racks « maison », impossible de ne pas expliquer que nous habitons à deux pas de l’usine et d’en prendre une paire disponible en 140 pour BG. Pour le fun, j’essaie aussi une paire de chaussures pour tenter le coup avec ma chevillière, un peu poussé par le skiman qui me propose même de me straper. Je tente, rentre sans douleur à l’intérieur, fais quelques flexions sans souffrance non plus et me dis que, si demain soir ç’est mieux, je tenterai peut-être le coup…
Le magasin propose aussi des pantalons de ski, des gants - plus chauds que ceux que nous avons dans les sacs à dos – des casques et des masques. Fin prêts, les garçons sont comme des fous avec leurs équipements qui les stimulent davantage que les séances de travail scolaire.
The Artist n’est pas remonté sur des palins depuis le mois de février après sa déchirure ligamentaire du genou. Il a trop hâte ! Ah si, encore une petite info, juste pour Marco. Le tarif d’une journée de location pour un adulte comprenant chaussures, skis, bâtons, pantalons, gants, casques et masques revient, pour une journée, à 62$ soit 38,50€. Un petit magasin ici et tu fais carton plein !
Pour demain, le temps est annoncé plutôt mauvais en montagne avec des précipitations pour l’après-midi et Lovely n’est pas très courageuse pour accompagner les garçons. Nous irons donc les conduire et les attendre dans un petit café sur le front de neige et, si le temps s’améliore demain, que nous décidons de rester une journée supplémentaire et que ma cheville a suffisamment dégonflée, nous essayerons peut-être de faire quelques descentes. Avant de quitter le magasin, petite connexion sur le site de la plus belle station de ski française, je parle bien évidemment de notre station préférée, "Les Portes du Mont-Blanc" pour montrer au patron du magasin notre domaine, beaucoup moins cher et pourtant beaucoup plus grand que celui du Mount Hutt !
Cet après-midi, nous serons de retour à l’appartement à 16 heures pour le travail scolaire des garçons et pour notre besogne quotidienne de préparation des prochaines journées et du blog.
Ce soir, ce sera pour nous un diner à l’appartement suivi d'un petit film - " En solitaire " avec François Cluzet - confortablement installés dans le vaste canapé du salon…
Grosses bises à tous... le week-end arrive !!!
Victorinox