Welcome to Sydney !
Samedi 20 septembre – A bord de l’Airbus A320 JetStar... puis dans mon lit en fin de journée.
Ce matin, c’est "Happy Birthday" pour notre world tour. Encore un truc à fêter ce soir, zut alors !!
En effet, aujourd’hui, nous fêtons la fin de notre 4ème mois de voyage et entamons le 5ème. Plus que 3 et nous serons déjà de retour à la maison, à Combloux. C’est étonnant, mais lorsqu’entre nous, nous évoquons la notion de temps, à chaque fois c’est pour quantifier uniquement celui qui nous reste… et pas celui déjà parcouru. Je crois que c’est encore et toujours la soif de découverte. Heureusement !
Je dois pourtant vous avouer, même si cela doit vous paraître improbable tant notre trip est fascinant, que, de temps en temps, chacun de nous a envie de rentrer un peu à la maison. Pour retrouver notre lit. Pour ne plus chercher de logement pour le lendemain ou rechercher les activités et visites à ne pas manquer ici et là. Ne plus refaire nos sacs. Manger du bon pain français, bien croustillant et sans cette mie bourrative et sans saveur. Et j’en ai déjà parlé, mais pour aller avec le pain, la tomme de Gérald, le reblochon de Léon. Et puis, retrouver le train-train auquel nous voulions pourtant échapper en partant avec les moments de liberté qui l’accompagnent. Et la famille, les amis. Ah, les apéros et les petits casse-croûtes que nous partagions si souvent avec vous. Ils nous manquent. Vous nous manquez. Et les potes des garçons leurs font aussi cruellement défaut. Les contacts quasi quotidiens qu’ils entretiennent avec eux, grâce aux différents réseaux sociaux et autres apps ne suffisent pas. C’est d’ailleurs finalement un peu rassurant que l’absence de contact et le manque de proximité soit aussi une carence révélée des applications numériques.
Bref, c’est surement un peu fou mais c’est ainsi, certains matins, ou certains soirs, nous voudrions bien, d’un coup de baguette magique, faire un aller-retour express. Et pourtant, nous savons bien, très bien même, qu’à notre retour la séparation nous fera mal à tous les cinq, que l’absence de découverte et le fameux train-train redeviendront étouffants, que la digestion des souvenirs s’accompagnera de fréquentes remontées d’émotions et… les larmes qui iront avec. Finalement, ce voyage extraordinaire me permet de m’interroger fréquemment sur la condition humaine, sur la valeur de nos désirs, de nos rêves les plus fous, l’importance des rencontres, le poids de la découverte de notre planète. Je n’ai pas forcément de réponse précise à toutes ces questions. Toujours plus ? Pour qui, pourquoi ? Peut-être juste pour avancer. Pourquoi nos racines nous manquent ? Hier, nous avons discuté lors de notre déjeuner avec un photographe et designer australien qui nous disait qu’il adorait la France, qu’il s’y était déjà rendu à quatre reprises et qu’il avait visité toute l’Europe. Que les gens y étaient tellement agréables, les paysages si changeants et la gastronomie si riche. Et pourtant, il a conclu en nous disant que, pour rien au monde, il ne quitterait l’Australie. C’est identique pour nous. Après ces quatre premiers mois de voyage, nous arrivons à la même conclusion. Tout ce que nous avons vu est si séduisant, fascinant, surprenant, captivant… mais aucun de tous ces délicieux spots ne regroupent ce que nous avons chez nous, en France, et plus particulièrement à Combloux. Ce sont peut-être nos racines qui ont besoin de leur terreau primitif ? Ou le poids des habitudes ? Ou encore celui de la famille et des amis ? Je ne sais pas non plus mais j’adore me poser ces questions sans réponse toute faite.
Bon, revenons à notre périple. Ce matin, maxi soleil sur Adélaïde et comme convenu, à 8h30 nous grimpons dans la petite navette qui nous attendait devant notre appartement pour nous conduire à l’aéroport. Une fois le clignotant mis et le taxi quasi engagé, BG se met à pleurer, paniqué en se rendant compte qu’il avait oublié dans sa chambre son collier avec la grosse dent de requin que « Jean-Noël » lui avait offert sur le port de Bora-Bora. Stop immédiat ! Nous repartons chercher les clés pour récupérer le précieux souvenir. Allez, go maintenant !
Nous sommes ravis de quitter cette ville qui, comme vous l’avez compris dans mon billet d’hier dont la teneur était aussi terne qu’Adélaïde ne l’aura été pour nous. Pas beaucoup d’activité, pas beaucoup de monument, peu d’ambiance… bref, assez peu d’intérêt à nos yeux.
Par contre, Sydney est une de ces villes que chacun de nous voudrait voir. C’est la capitale idéale. Bord de mer, culture et design, business et gratte-ciels, sports et surf… tout y est et semble cohabiter en harmonie.
A l’aéroport d’Adélaïde, nous répétons pour la nième fois l’emballage de nos sacs dans les housses avant l’enregistrement. Un geste presque machinal. Chacun sa technique, chacun son rythme.
Après le check-in, nous obtenons la confirmation qu’un autre appartement que celui validé par texto hier soir est disponible pour les 2 premières nuits. Il est beaucoup plus sympa. Nous le validons et annulons l’autre.
L’avion est à l’heure et pendant le vol, Lovely rentre les dernières transactions sur notre logiciel de comptes. Nous sommes à jour et, pour le moment, le budget est respecté. Nous tenons le cap !
Nous sommes en approche de Sydney, en longue finale comme on dit, et le survol de la ville sous le ciel bleu « en jette à mort », « ça gère trop », « c’est top »… les superlatifs de notre tribu ne manquent pas.
Nous avons hâte d’atterrir et de fouler les rues de la ville !! Le beau temps, avec une température de 20°, est annoncé pour les cinq jours à venir sur Sydney et notre séjour se présente sous les meilleurs auspices. Nous n’avons plus qu’un obstacle à lever : trouver un logement pour les trois dernières nuits et nous serons au top. Cet après-midi, nous avons décidé de « condamner » notre première journée à Sydney pour nous consacrer à la réservation d’un minibus et de maisons en Nouvelle-Zélande car, vous n’avez pas oublié que nos amis de La Meignanne - à côté d’Angers - vot nous rejoindre pour quinze belles journées. Nous leur avons promis de nous occuper de tout et il faut maintenant appuyer sur les « boutons verts ». C’est notre job de l’après-midi et ce soir, si nous avons bien travaillé, nous irons nous trouver un petit resto dans le centre-ville pour découvrir « Sydney by night ».
La recherche nous a finalement occupé tout l’après-midi. Passer en revue les recherches que nous avions déjà réalisées ces derniers jours. Checker en famille les maisons qui nous séduisaient le plus, nous assurer de la proximité avec les meilleurs sites de visites et d’activités, envoyer un email aux propriétaires pour valider les prix et disponibilités… un vrai job d’agent de voyages en quelques sortes.
A 18 heures, nous contactons la Salmon family par Skype et leur faisons un débrief de nos recherches, du budget et des options retenues. Sans trop leur en dire non plus car la confiance est totale entre nous et ils souhaitent que nos choix restent, pour eux, des surprises. C’est chouette.
Il est maintenant 19 heures et nous venons de raccrocher avec Dominique, Nathalie, Matéo et Laumane. Nous sommes tous les cinq très excités à l’idée de les voir bientôt, de partager des soirées, des fous rires et de trinquer à notre amitié, tout simplement. Cela fait quatre mois que nous attendons ça !
Maintenant, la nuit est tombée sur Sydney et nous quittons l’appartement pour nous immerger dans l’ambiance. Après une marche vers les tours illuminées du CBD, nous passerons une soirée très sympa dans un bon restaurant chinois de Victoria Street. Nous trinquons aux quatre mois de voyage et passons en revue quelques uns de nos meilleurs moments. Et puis un petit cadeau nous attend en rentrant à l'appartement. Nous aurons une réponse par mail de Comblorans établis à Sydney depuis longtemps que nous avions contactés il y a quelques jours. Nous devrions croiser la famille de Daniel Brunelli-Brondex lundi soir pour un petit casse-croûte en ville. Cela ressemble un peu à un rassemblement de comblorans au bout du monde… Génial !!
Je vous embrasse fort et bon dimanche à vous !
Victorinox