Les perles de Tahaa.
Dimanche 10 août – A bord de Kaina II pendant la traversée vers Bora-Bora
Nous venons d’arriver à Tahaa hier, samedi. Alors, nous déjeunons tous les cinq avec Tony sur le catamaran qui est amarré à la bouée de la ferme perlière Champon. Ensuite, nous allons en annexe à la ferme où Monique, la propriétaire nous emmène sur le ponton. Au bout, il y a une petite cabane où travaillent les greffeurs.
Elle nous explique que les huitres sont regroupées dans des nasses et que cette espèce d’huitres est une espèce endémique à la Polynésie.
Le métier des greffeurs consiste à ouvrir l’huitre de 15° environ avec une pince spéciale.
Ils insèrent dans la poche perlière le nucléus qui est une petite bille parfaitement ronde produite à partir de la coquille du Mississipi. C’est le même nucléus qui est utilisé pour les perles d’Australie et les perles du Japon.
Pour que le nucléus soit recouvert de nacre, les greffeurs doivent avant tout sacrifier une huitre en l’ouvrant complètement.
Ensuite, ils coupent le manteau de l’huitre en greffons de 1mm par 1mm afin de l’insérer aussi dans la poche perlière. La nacre autour du nucléus prendra la même couleur que la celle de l’huitre sacrifiée à l’endroit même où se trouvait le greffon avant qu’il soit prélevé.
Pendant la croissance des huitres, les plongeurs doivent les récupérer pour les nettoyer au Karcher afin d’éliminer les parasites et les anémones qui pourraient se fixer sur leurs coquilles et manger le plancton avant elles.
Après 3 ans de croissance, on peut insérer le premier nucléus. Ils remettent l’huitre à l’eau pendant 18 mois. Après ces 18 mois, ils peuvent enfin récupérer les huitres et extraire le nucléus recouvert de nacre. Les greffeurs insèrent un nouveau nucléus, plus gros. Il est de la même taille que le précédent qui est recouvert de nacre. Les perles peuvent avoir différentes formes et on les classe par forme. Il y a les baroques, celles qui ont des formes irrégulières, les semi-baroques, celles qui ne sont pas tout à fait ronde et il y a les rondes celles qui sont parfaites. Puis nous allons dans la maison sur la plage qui est le magasin de Monique pendant que Tony lit son guide de l’Indonésie dehors. Elle nous montre les perles, il y a différentes tailles et différentes qualité : la A la plus parfaite, puis la B et la C qui ont de petits défauts presque pas visibles.
En Polynésie, il y a plus de 200 fermes perlières. Cette ferme contient 3 plongeurs, 2 greffeurs et 2 commerciaux. Ensuite, Monique nous montre les colliers, bracelets…tous avec une perle, les bijoux sont très beaux. Et à la fin de la visite nous repartons avec l’annexe au catamaran.
The Artist