Tahaa, l’aquarium géant !
Ce soir, depuis notre super bungalow face au lagon de Tahaa, je me dois de vous raconter notre journée de ce samedi 2 août.
Nous avons atterri sur l’aéroport de Raïatea hier en fin d’après midi avec le vol en provenance de l’île de Moorea. Vu du ciel, le lagon nous donnait déjà envie d’y être…
C’est le premier vol que nous faisons en shorts, T-shirts et tongs. Omahi nous accueille dans le petit hall. Il nous attend avec un bateau, dans une minuscule baie contiguë à l’aéroport, pour nous emmener au nord de Raïatea, sur l’ile de Tahaa.
Cette île, dont la route côtière se boucle en 63 kms, compte à peine plus de 5 000 habitants. C’est une île volcanique où la végétation est très luxuriante.
Autour de l’île, on compte une cinquantaine de motus. Ce sont de petits îlots de sable et palmiers qui sont éparpillés au bout du lagon, juste avant la barrière de corail, formant une corolle autour de cette partie de l’île. Nous voguons pendant 40 mn sur un lagon aussi calme qu’un lac. Pas de vent. Pétole. Il fait chaud en cette fin d’après-midi et nous profitons de cette très agréable traversée.
Les couleurs sont chaudes et magnifient le relief de l’île. Nous passons devant l’ex-propriété de Joe Dassin… et nous comprenons qu’il ait pu être inspiré pour « l’été indien » !
Le lagon est magnifique et au loin, nous apercevons les motus du nord de l’île. Nous approchons. A notre arrivée, Brigitte, la propriétaire de cette magnifique petite maison d’hôtes Fare Pea Iti, nous attend sur le ponton avec des colliers de fleurs. Tout cela est évocateur d’un séjour de rêve…
Nous découvrons nos 2 bungalows qui concrétisent cette première impression. Nous nous installons et les garçons profiteront déjà de la piscine avant que nous passions dîner. Une petite salle de 2 tables seulement dans un grand bungalow largement ouvert sur le jardin avec la vue sur le lagon. Le repas est admirablement bien préparé et nous dégusterons un délicieux perroquet, un poisson pêché au large par le papa de la cuisinière.
Cette maison d’hôtes est un petit établissement à taille humaine… tout ce que nous aimons. Une autre charmante famille française occupe également un bungalow. Laurence et Patrick, pharmaciens à Aix en Provence avec leurs deux garçons, Jules 10 ans et Adrien 8 ans. Nous passerons un bon moment à échanger ensemble sur notre périple et sur leur séjour de 3 semaines dans ces Iles sous le Vent.
Ce matin, réveil avec le jour vers 6h30 puis petit déjeuner de roi à 8h. Avec Brigitte, nous programmons les 3 journées à venir. C’est décidé, aujourd’hui, nous prendrons le bateau avec notre capitaine Omahi. Départ dans 30 mn. Juste le temps de prendre des chaussons de mer, masques et tubas et nous embarquons. Depuis 2 jours, la météo prévoit un changement de temps mais ce matin, le soleil est encore radieux. Dès que nous quittons le ponton, Omahi prend un Motu comme amer, cap sur les eaux turquoise du lagon.
Nous y sommes en moins de 10mn et le capitaine stoppe le bateau pour une première baignade au bord du tombant. Plongeons depuis le pont du bateau. Nous sommes seuls dans ce lagon immense et nous profitons pleinement de ces minutes de nage et de snorkeling. L’eau est chaude, cristalline, le soleil scintille sur les petits clapots du lagon, le sable blanc glisse entre nos doigts de pieds, il n’y a personne autour de nous jusqu’à l’horizon. Nous apprécions ce moment divin, un privilège que nous évaluons bien. Photo pour immortaliser.
Puis Omahi nous montre des raies sur un banc de sable. D’abord une raie léopard puis plusieurs raies grises arrivent autour du bateau.
Nous coupons le moteur en laissant le bateau dériver dans cette immensité et descendons pour approcher ces cousins du requin qui se déplacent dans l’eau comme des oiseux dans l’air. Nous arriverons à les toucher et les caresser même car Omahi avait avec lui un peu de poisson.
20mn après, nous arrivons à l’objectif de la journée, le jardin de corail. Située entre 2 motus, cette petite passe à l’intérieur du lagon serait le second plus beau jardin de corail de la planète… Il y a un léger courant et pas plus de 3 mètres de fond. Après avoir accosté sur un des Motus, nous le remontons à pied sec jusqu’à l’entrée du jardin de corail.
Mais avant de le descendre en nous laissant porter par le courant, Omhahi nous propose de passer à pied la barrière de corail et d’aller faire du snorkeling sur le tombant. Il y a de belles vagues. Entre deux, tour à tour, nous plongeons dans la grande bleue. Une fois les oreilles dans l’eau, le bruit des vagues sur le récif est soudain masqué et le Pacifique nous offre un nouveau spectacle féérique. Derrière nos masques, nous découvrons de nouveaux poissons, de nouveaux coraux. Nous verrons, là encore, un requin à pointe noire. Nos corps sont transportés par le flux et le reflux des vagues qui s’écrasent sur la barrière. Le tombant, en pente douce, est rempli de coraux. De temps en temps, ces coraux forment de petites gorges, et dans leur creux, des saignées de sable blanc éclairées par le soleil donne du contraste au tableau. Il faut maintenant faire demi-tour, le courant devient trop fort et les vagues trop puissantes. « BG » s’en sort très bien avec son petit masque et son tuba. Une tasse ou deux mais rien de bien grave. Nous avons fait l’aller-retour en restant à ses côtés. Nous traversons à nouveau la barrière à pied et pénétrons enfin dans le jardin de corail. Si le passage précédent était très beau, là, c’est le clou de la sortie ! Le corail est roi. Il tapisse le fond sur toute la largeur de cette passe. Omahi se fraie un passage en dérivant avec le courant qui nous transporte sans effort. Nous le suivons en file indienne.
Sur les 300 mètres environ de ce joyau du Pacifique, il y a des poissons partout. Je ne peux, comme à chaque plongée, m’empêcher de repenser à l’aquarium d’eau de mer de mon père quand j’étais enfant. Je revois les mêmes poissons multicolores mais cette fois, c’est moi qui suis dans l’aquarium. Un aquarium géant. Je n'ai pas d'appareil étanche, donc les images sont stockées dans nos mémoires. Voici un tout petit aperçu vu en surface à côté du jardin de corail...
Nous remontrons le bord de chacun des 2 motus à deux reprises pour suivre toutes les voies de cheminement possible dans ce jardin impérial.
Cela fait presque 2 heures que nous sommes dans l’eau et le petit casse-croûte préparé par Annette sur le motu va nous requinquer et nous remettre de nos émotions. Juste avant, BG essaie de se souvenir de tous les poissons qu'il a vu sous l'eau...
Nous rentrons vers 16h à la maison d’hôtes après un dernier bain au milieu du lagon face aux motus.
Nous reviendrons sur le ponton, juste avant d’aller dîner, pour se faire un petit apéro en famille, admirer le coucher de soleil derrière les montagnes de Bora-Bora au loin, et se remémorer les moments uniques dans une vie que nous venons de passer ensemble aujourd’hui au large de Tahaa, en Polynésie…
Victorinox