Rapa Nui pour 5 nuits !
Arrivés sur l’île de Pâques hier à 13h (Rapa Nui pour ses habitants polynésiens), nous avons été accueillis avec de jolis bouquets de fleurs… et nous nous trouvons tout de suite dans le bain.
Nous filons aussitôt prendre possession de notre bungalow dans lequel nos resterons jusqu’à lundi soir. Nous y déposons nos bagages et enfilons nos shorts. Pendant que les garçons jouent au foot dans le jardin, nous partons à vélo avec Lovely faire quelques petites courses pour le petit déjeuner de demain et le dîner de ce soir. Ce sera un gratin de pâtes aux lardons !!
Nous allons nous promener dans l’unique village de l’île, Hanga Roa, pour nous immerger dans la culture de ce lieu unique sur la planète. Son histoire, ses paysages magiques mais aussi sa culture donnent l’impression que ce confetti de terre est tombé d’une autre planète. Il est difficile dans ce diamant brut coupé du monde de se sentir connecté au Chili qui se trouve à plus de 3 700 kms. Les habitants se sentent d’abord polynésiens.
Après les premiers Moai aperçus non loin du centre, nous avons laissé les enfants sur le terrain de foot municipal. Ils avaient repéré que les jeunes avec qui ils avaient joué aux bungalows étaient là. Un beau petit terrain de village face au Pacifique. Pendant ce temps là, nous sommes allés chercher une voiture de location avec Lovely. Nous aurons dès demain matin et pour les 5 jours qui restent un petit Suzuki Jimny. Impeccable !
Après une première nuit réparatrice de celle de la veille un peu trop courte et un bon petit déjeuner, nous partons en Jimny jusqu’au musée en empruntant la petite route (pour partie en piste) qui longe la côte.
Dans le musée anthropologique Sebastian Englert (missionnaire d’origine allemande qui, au delà de son sacerdoce, s’est dévoué à l’étude du mode de vie et de la langue de la société rapanui), nous avons confirmé nos connaissances. Petit rappel :
- Un Moai, image emblématique de l’île, sont des sculptures massives de personnages représentant probablement les ancêtres importants de chaque lignée. Ces statues aux visages impassibles étaient dressées dos à l’Océan Pacifique. Elles font souvent entre 2 et 10m de haut (La taille moyenne est de 4m pour un poids moyen de 12 tonnes). Certaines ont été entièrement restaurées et d’autres simplement remises sur pied mais sont érodées. Des coiffes cylindriques rouges, appelés Pukao, ornent la tête de certains Moai et représentent une coiffure masculine répandue dans les temps anciens à Rapa Nui. En tout, ce sont 887 Moai qui sont recensés à ce jour sur l’île dont 288 ont été transportés et érigés. Les autres sont soit restés à la carrière, soit abandonnés en court de transport.
- Les Ahu étaient les sépultures et les centres cérémoniels des villages. Environs 350 de ces plateformes de pierres sont présentes le long du littoral.
Il est presque midi. Lovely avait préparé ce matin des petits sandwichs et nous décidons donc d’aller directement à la belle plage de sable fin de l’île, à 18 kms du bourg de Hanga Roa. Les paysages sont superbes.
En arrivant, notre voiture est la seule voiture sur le petit parking de la plage d’Anakena. Magnifique impression lorsque nous arrivons. Nous apercevons au travers d’une plantation de cocotiers dans un jardin engazonné, l’océan avec ses couleurs turquoises. Pour accéder à la plage, il faut emprunter un petit chemin en caillebotis de bois, et depuis ce chemin, nous découvrons un Ahu de 7 Moai dont 5 sont encore debout.
En un clin d’œil, nous avons sur ce site toute l’ile de Pâques ! Moais, cocotiers, pierres volcaniques, herbes luxuriantes, sable fin et en toile de fond, le Pacifique à perte de vue avec des vagues énormes qui viennent s’écraser sur les côtes en formant une écume épaisse. Nous passerons ici un bon moment avec les gars à jouer dans les vagues sur cette plage délicieuse.
Le soleil tape mais sans nous agresser. Nous démarrons un petit foot sur la plage, quand notre regard est attiré par un islien qui grimpe dans un cocotier. Il détache et fait tomber quelques noix de coco. Nous nous approchons, lui achetons une noix qu’il nous ouvrira pour boire puis apprécier la chair blanche et croquante.
Vers 15h, nous grignoterons sur place notre pique nique et ne quitterons cette belle et unique plage de sable fin de l’ile que vers 17h. Nous nous perdons volontairement dans des chemins de terre de traverse et irons marcher un peu le long de la côte. Il n’y a personne dans nos champs de vision. Nous nous laissons absorber par le bruit et les remous des impressionnantes vague qui, sous nos pieds, viennent s’écraser sur ces côtes de roches volcaniques noires de plus de 20 mètres de haut. Les paysages sont magnifiques. La température est bonne et l’impression de beau temps n’est altérée que par les nuages élevés qui restent accrochés aux 3 volcans majeurs qui entourent l’ile.
Sur le chemin du retour, nous ferons un stop devant le volcan secondaire Pui. Il domine largement la route et nous repérons un petit sentier qui monte face à la pente. Il nous paraît court et atteignable rapidement. Ni une, ni deux, nous garons le Jimny sur le bord de la petite route goudronnée et partons à son ascension. « BG », comme d’habitude, arrivera le premier. Le cratère est recouvert d’herbes hautes et seules les traces d’un ancien lac intérieur, aujourd’hui envahi d’herbes grasses, nous montre le reste des entrailles de ce vieux volcan éteint.
Lors de la descente, "drêt dans l'pentu", les garçons simulent un slalom de notre champion Pinturaut et enchaînent les virages à fond !!
Vite, si nous rentrons rapidement, nous arriverons peut-être pour voir le coucher du soleil depuis la côte de Hanga Roa.
Des nuages sur la ligne d’horizon limitent un peu le spectacle et nous rentrerons… trop tôt car, 15 minutes après notre retour, ce sont les nuages élevés qui ont pris une couleur orangée puis rose violacée. Mais nous étions déjà revenus aux bungalows. Nous tenterons à nouveau demain, si le temps le permet, et nous resterons plus tard !
Ce soir, Lovely nous a préparé une pizza maison et El Gringo a préparé une pâte à crêpes… « ca va envoyer » dit The Artist !
A demain et grosses bises salées.
Victorinox