Dernier voyage en bus. Nostalgie…
Lundi 21 juillet – 14h30 dans le bus « Pulmann Bus » pour Santiago…
Et bien voilà, c’est le der des der de nos voyages en bus !! Ils nous inquiétaient un peu ces longs voyages en bus lorsque nous préparions le voyage. Et puis, aujourd’hui, le premier jour de notre 3ème mois de voyage, nous sommes tous les 5 un peu nostalgiques de savoir que c’est le dernier voyage en bus que nous faisons en Amérique du Sud… et peut-être même le dernier de notre tour du monde. C’est d’ailleurs très bizarre pour moi d’écrire le mot « dernier », de vous dire pour la première fois depuis 2 mois que ça, nous ne le ferons plus ! Un peu comme si c’était la fin de quelque chose alors que pourtant, il nous reste tant de choses à faire et à voir. Mais ces voyages en bus sont synonymes pour nous de cette partie de notre voyage qui touchera à sa fin dans moins de 48 heures.
Le ciel est toujours plombé depuis ce matin. Un peu plus lumineux qu’hier mais gris quand même. Il fait environ 15°c et nous supportons la petit doudoune.
Ce dernier voyage s’annonce court avec 1h40 de bus seulement. Nous sommes arrivés au terminal de bus, la fleur au fusil… avec nos gros sacs sur le dos et les petits sacs en position ventrale. Sans rien réserver. Plus ça va et moins nous anticipons…
Incroyable, hier soir, en remontant au B&B, nous avons croisé Auriane et Eliot que nous avions déjà recroisé à San Pedro de Attacama. Nous discutons un bon moment ensemble. Ils prendront finalement l’avion pour l’ile de Pâque… mercredi, comme nous. Nous nous reverrons donc dans l’avion et avons déjà programmé un apéro au pays des Maori.
Après un délicieux petit déjeuner préparé par Marcella, nous avons profité de notre dernière matinée à Valpo, sommes descendus à la Poste « Correos » pour déposer les cartes postales que les garçons ont écrit pendant notre séjour au « paradis », sommes passés aux docks du port pour voir les containeurs en train d’être déchargés d’un énorme cargo. Puis nous sommes remontés vers le « Cerro Allegre » en utilisant un des « ascensors » de la ville. Ce sont des funiculaires qui datent du début du siècle (le plus ancien datant de 1883) et qui fonctionnent toujours. Une montée coute 100 pesos, soit environ 13 centimes d’euro.
Nous avons trouvé un petit resto pour avaler en terrasse, au calme, un poisson chilien, du « San Fernando » simplement grillé avec un filet d’huile d’olive. Une parenthèse pour vous dire qu’ici, nous avons enfin trouvé du très bon pain. Et dixit un chilien, je n’ai pas vérifié, le Chili serait, après la France, le second pays le plus gros consommateur de pain. Moi, ça me va très bien !
Nous sommes repassés au B&B et avons passé un moment avec Marcella, la jeune propriétaire qui a essayé durant ces deux jours d’apprendre quelques mots de français. Charles a donné l’adresse du blog à Dominga, la nièce de Marcella avec qui les garçons ont longtemps parlé hier soir et nous lui avons promis de laisser une bonne note sur booking.com !
En arrivant au terminal, nous avons la chance qu’un bus parte dans 5 minutes. Achat des billets auprès du comptoir Pulmann Bus et hop, embarquement !
Sur le siège juste devant moi, Luis, un jeune chantonne et joue de la guitare. C’est cool, c’est l’Amérique du Sud. Je l’enregistre un moment… (et je vous ferai passer la musique plus tard par message séparé... quand j'aurai trouvé la manip !).
Nous roulons sur une autoroute en parfait état. Ici, c’est l’Amérique du Sud en version « haut de gamme ». Sur la route, le paysage est montagneux de part et d’autres. Des monts plus que des montagnes. La végétation est assez bien établie et la large plaine est parsemée de vignes. Le Chili est un des principaux pays producteur de vin en Amérique du Sud. Nous croisons quelques belles bodegas et des plantations d’oliviers aussi.
La présence d’industrie, quasiment absente sur la totalité de notre parcours au Pérou, en Bolivie et en Argentine, est plus marquée ici avec bon nombre de petits bâtiments industriels le long de cette autoroute. Les villages et petites villes que nous voyons depuis notre bus témoignent d’une architecture, plus variée et plus aboutie et pour le moment assez bien intégré dans le paysage. Toujours beaucoup de constructions très esseulées qui montrent que l’urbanisme n’est pas le point fort dans cette partie du monde. Tout semble ici bien plus organisé qu’ailleurs.
Nous sommes dans la périphérie de Santiago. Comme partout sur le continent, les rues sont toutes perpendiculaires, organisées en « cuadras » et souvent à sens unique.
Nous allons rejoindre le temrinal de bus puis nous nous dirigerons dans l’apprtement due Lovely a réservé pour les 2 nuits. Ce soir, nous dinons avec Marielle et Hugo, vous vous souvenez, les architectes bretons avec qui nous avions traversé le Salar de Uyuni. Nous ne croiserons pas la famille Pearson, des amis de Combloux qui résident ici maintenant. Ils sont à Bariloche pour les vacances scolaires des filles. Dommage mais nous savons que nous les reverrons en janvier à Combloux… ce sera leur grandes vacances !!
Luis joue lance une dernière chansonnette… « Le poussin Pillou ». Les garçons chantonnent en cœur.
Voilà, c’est fini pour les bus !
Presque fini aussi pour l’Amérique du Sud.
Un frisson me traverse le dos en vous écrivant ces mots. Les poils se dressent sur mes bras. Ça va vite passer. Santiago nous attend.
Et pourtant, ce presque départ du continent américain me fait penser à la pub pour les gâteaux Finger : « On pourrait pas les faire un peu plus longs ? »... Nostalgie !
Je vous embrasse fort.
Victorinox