Adios la casa...
Réveil à 6h, départ à 7h et adios la casa !
Nous garderons un bon souvenir de notre résidence "privée" à Chilecito.
Ce matin, il fait nuit et nous prenons la RN40 en direction du sud. Pour la première fois, je roule avec les pleins phares. L’argentin rencontré dans la parc Talampaya nous a prévenu qu’il fallait être très prudent pour faire la route vers Mendoza de nuit… à cause des nombreux animaux. Nous ouvrons l’œil. Le soleil peine à se lever car le ciel est rempli de nuages fins. Puis soudain le soleil se lève entre ces longs lambeaux ouatés. Il est rond, énorme, orange et partiellement recouvert par les nuages étirés. On croirait une scène d’un film d’animation…
Nous traversons des villages sans âme, presque fantômes. Quelques habitations qui semblent inhabitées. Les kilomètres défilent sur ces longues lignes droites. Nous passons enfin sous les 500m… et même 400m d’altitude. Ca fait près de 40 jours que nous ne sommes pas descendus si bas. Seuls les contrôles de gendarmerie aux abords des petites villes ou les contrôles sanitaires nous sortent de la monotonie du voyage.
Soudain, une déviation. La route a été littéralement emportée par les pluies torrentielles de l’été dernier. Il ne reste plus que les barrières de sécurité qui, pendant dans le vide, matérialise la route.
Nous enchainons les kilomètres. 300, 400, puis 500 kms sans nous arrêter depuis ce matin… ou presque car le Duster consomme, lancé à sa vitesse maximum. Les pauses pipi en pleine nature nous permettent aussi, avec Lovely, d’alterner nos postes de pilote et copilote. Le temps passe plus vite ainsi.
Les paysages changent un peu mais guère au fond. C’est toujours une vaste plaine depuis les dernières montagnes colorées de « Los Colorados » vues tôt ce matin. Seules, les configurations de la route ne sont pas monotones. Tantôt la route monte, en ligne droite, tantôt elle descend toujours en ligne droite. Maintenant le ruban gris ondule. « Papa, va à fond sur les oups, s’te plait !!». Mais la route forme toujours un étroit cône de macadam qui, à l’horizon, semble infiniment petit. Nous croisons davantage de voitures sur ce tronçon routier de bonne qualité. Mais il n’y a que 2 voies et chacun de son côté roule à près de 130 km/h.
Pas le temps de s’arrêter déjeuner.. ça tombe bien puisque de toute façon, il n’y a rien ici. C’est inhabité. Nous finirons le paquet de chips, le saucisson style « salami » italien et les bananes non déclarées au contrôle sanitaire (!!). En après, en dessert, des carrés de chocolat. Un déjeuner équilibré.
Il est 14h. Ca y est, MENDOZA est indiqué à moins de 10 km. Nous en sommes à 600 kms au compteur depuis ce matin sur la petite RN141.
Lovely n’a pas trouvé d’hôtel pour ce soir car sans guide du Routard sur l’Argentine, c’est plus long et plus délicat. Nous nous rendons donc à l’Office de Tourisme de la ville et allons checker les possibilités qui s’offrent à nous. En effet, nous souhaiterions passer la frontière chilienne vendredi pour aller à Valparaiso mais avant, nous voudrions faire un peu de cheval, la route des vins à 120 kms au sud de Mendoza et aller skier… à 120 kms à l’est. Il va falloir que nous fassions des choix car en 4 jours, nous ne pourrons évidemment pas tout faire…
Finalement, nous avons tourné pendant 3h pour trouver un hôtel. D’abord dans la vallée de Maïpu, à 30 kms au sud de Mendoza, pour essayer de trouver un hôtel-bodega… ça devait être notre halte « luxueuse ». Elle s’est transformée en « galère d’un soir »… dans le calme et avec le sourire… et nous avons fini dans un hôtel du centre de Mendoza, au bord de la pace centrale… à un prix « luxueux » dont les prestations respectables sont « surcotées ».
Ce matin, mardi, nous partons dans la vallée de Tuyucuman, à près de 120 kms au sud pour tenter une nouvelle expérience de recherche d’une bodega proposant une offre hôtelière… probablement difficile à cause des vacances scolaires en Argentine.
Bonne journée à vous.
Victorinox