De Cachi à Cafayate... le Dakar en Duster !
Ce matin, maxi beau temps à l’hôtel de Cachi pour le petit déjeuner. Frais mais beau, pas un nuage.
Nous rechargeons le Duster et faisons et filons sur la piste à la fraiche.
Dans le petit village de Molinos, à 25 kms de Cachi, nous trouvons une épicerie pour acheter quelques victuailles pour le pique-nique. En face, le petit resto propose des poulets cuits à emporter. Et hop, nous prenons un « pollo ».
Après quelques kilomètres, une bifurcation sur la droite indique La Laguna Brealito. Tellement séduits par les lagunes du Salar de Uyuni que nous tentons l’aventure… sans savoir à combien de kilomètres elle se situait. La seule info que nous avions était que c’était un cul de sac. Il nous aura fallu parcourir 21 kms de pistes pour y arriver. La lagune est sauvage et belle. Les montagnes qui l’entourent s’y reflètent. La légende dit qu’un monstre y vit… nous, nous ne l’avons pas vu. Ouf !!
Mais c’est surtout la piste pour y arriver qui était remarquable.
2h après, nous voilà revenus à la bifurcation. Nous reprenons la piste de Cafayate, notre objectif de la journée.
Comme la veille, les décors nous émerveillent : ses couleurs et ses changements brutaux. Nous longeons le Rio Calchaqui et sur les bords de la piste nous avons à la fois des roseaux d’un côté et des rochers de l’autre. Si hier, j’ai écrit que nous ne nous prendrions pour Stéphane Peterhansel, ce matin, je change d’avis. Seul, sur cette piste, je m’y crois un peu au Dakar… seul la puissance de mon généreux Duster… et évidemment ma famille à bord, me rappellent à la sagesse. Mais c’est tout de même insolite de faire autant de kms de pistes dans la journée en croisant si peu d’autres véhicules. Je me demande ce que je fais là, en Argentine. Nous n’avions pas prévu d’y mettre les pieds et nous sommes partis pour une virée de 15 jours.
Vers 13h, nous trouvons un endroit qui nous semble parfait pour le pique-nique. Le poulet se marirera très bien avec la bouteille de Malbec « Don David » !!
En chemin, nous croisons une jeune femme et son bébé dans les bras, qui fait du stop. Nous savons que nous ne sommes pas nombreux à rouler ici à cette époque. Nous nous arrêtons, les gars se serrent un peu et c’est parti. Nous voilà 7 à bord ! Finalement, ils voyageront pendant plus de 50kms avec nous, jusqu’à Cafayate qui est aussi leur destination.
La route est devenue incroyable. Nous circulons maintenant entre des roches claires, presque jaunes, étroites et pointues sur une piste devenue plus sableuse. Le décor est simplement singulier. Vidéo :
Puis nous longerons à nouveau le Rio Calchiqui et les montagnes qui le bordent prennent des couleurs multiples. Parfois, nous avons même le contraste ahurissant de deux montagnes qui se touchent presque. L’une parée de blanc, et l’autre de rouge foncé…
Même si le ciel s’est sensiblement voilé et atténue la luminosité, le spectacle n’en est pas moins fascinant.
Maintenant, la piste ressemble davantage à de la tôlée ondulée qu’à une piste sableuse et confortable. A bord, le bruit lié à l’état de la piste finit par endormir le bébé, sa maman… et les garçons !!
Puis soudain, après les 175kms de pistes avalées depuis ce matin dans la poussière, et à encore 40 kms de Cafayate, nous retrouvons le bitume ! Une route étroite mais goudronnée. Un plaisir pour nos oreilles et pour notre corps : plus de vibration ni de tremblement. Le Duster semble apaisé lui aussi. Il stoppe immédiatement ses bruits de plastiques, ses vibrations qui ressemblaient à des convulsions devenues permanentes et nous n’entendons plus les cailloux qui claquaient sur les garde-boues.
Avant notre destination finale, nous traversons enfin une ville, San Carlos. Photo souvenir pour notre Carlos à nous.
A 16h, nous rentrons enfin dans Cafayate et nous tournerons près d’une heure pour trouver un petit hôtel car c’est aussi les vacances scolaires en Argentine… et il y a du monde !!
Demain, nous resterons sur place pour faire la route du vin en VTT et peut-être une ballade à cheval dans les vignes. A suivre.
Victorinox