Madidi Travel pour ma Didi !
Tarzan n’a qu’à bien se tenir, nous voilà dans la jungle…
Nous sommes mardi, il est 15h et je vous écris ce petit mot depuis notre « cabana » en pleine jungle. Nous venons d’en prendre possession. Une cabane sur pilotis. 3 lits en bas avec une petite salle d’eau et une mezzanine avec un grand lit double. Une moustiquaire au-dessus de chaque lit… évidemment.
Je suis là-haut allongé sur mon lit. Le soleil passe à travers le pignon de la toiture en feuille de palmes. Pas de mur. Les façades sont toutes en fin grillage « moustiquaire ». Nous sommes en pleine nature, non !... en pleine jungle. Chut ! Nous entendons toutes sortes de bruits, des oiseaux, des insectes, des animaux… sans savoir à quoi ressemble chacun de ces êtres. Les enfants sont ravis, nous aussi !
Tout a commencé hier. Embarquement à 14h30 dans un avion de La Paz, cap sur Rurrenabaque (après avoir poireauté 3h dans l’aéroport car notre avion de 11h a été annulé au dernier moment). Après un court vol de 40mn, nous arrivons à bon port. A bord, nous avons sympathisé avec nos voisins, un couple de français, Stéphanie et Manu qui remontent du sud depuis déjà 3 mois.
Nous sommes rapidement mis dans le bain car nous survolons depuis un moment la forêt luxuriante et ses rivières de couleur terre qui serpentent, telles des méandres dans cette immensité toute verte. Quel contraste avec le climat désertique de nos premières semaines….
La porte s’ouvre sur le tarmac. Ouf !... nous ressentons immédiatement cette impression de chaleur humide que l’on ne retrouve que dans certains pays tropicaux. Rien autour, pas de tour de contrôle, pas d’aéroport, … juste une piste en macadam et la forêt partout autour.
Un minibus nous emmènera finalement dans un petit bâtiment à quelques centaines de mètres dans la forêt ou nous attendrons nos bagages. Nous chargeons nos bagages sur le toit d’un 4X4 et filons dans le bourg. Il nous faut sélectionner une des quelques agences pour aller dans la jungle et n’ayant pas eu notre avion à l’heure, il ne nous reste pas énormément de temps. Nous recroisons Stéph et Manu à un carrefour de la petite ville de Rurrenabaque. Nous échangeons nos impressions sur les agences visitées et finalement, nous optons les uns et les autres pour la seule qui propose une formule « éco responsable » sur un site privé de 4 000 hectares où cohabitent organisation touristique et étudiants volontaires, l’agence « Madidi Travel ». Une étudiante suisse (de Genève et qui a passé ses « étoiles de neige » à Combloux !!) assistera notre guide pour une traduction en français plus aisé pour « BG » et « The Artist ».
Soirée en ville, apéro et partie de rami dans un petit bar devant le match Ghana/Etats-Unis puis petit resto avec un cuisiner d’origine tunisienne qui viendra parler un moment avec nous. Il fait chaud et humide le soir, ça change de la fraicheur de l’Altiplano. Petite nuit dans un hôtel du centre trouvé à l’arrache... 5€ par personne !
Le lendemain matin, mardi, nous arrivons à 8h30 à l’agence pour le briefing.
Steph et Manu sont déjà là. On nous présente notre guide René qui s’occupera exclusivement de nous 5 puis on nous distribue à chacun, une paire de bottes, un poncho contre la pluie, une lampe torche et une grande bouteille d’eau minérale. Nous marchons jusqu’à l’embarcadère où nous attend un bateau… enfin plutôt une pirogue en bois avec un petit toit et un moteur de 40cv.
Et c’est parti sur le Rio Béni qui porte bien son nom puisqu’il nous emmène au paradis de la jungle.
Nous voyageons dans le sens du courant descendant. C’est un fleuve assez large, peu profond, aux eaux terreuses et troubles qui est bordé de grands arbres de toutes formes. Ca et là, certains d’entre eux, morts, sont accrochés au fond du Rio, comme s’ils essayaient, dans un dernier effort, de résister au courant, très puissant.
Après 2h de navigation, nous découvrons les premières tortues le long du rivage. Elles se font dorer au soleil sur des morceaux de bois morts. Puis les premiers caïmans apparaissent. Génial ! Nous sommes concentrés et à l’affût pour en trouver d’autres avant que René ne nous indique leurs positions. Ca y est, un sentiment étrange s’empare de nous. Nous sommes bel et bien dans la jungle.
Nous aurons croisé que 2 autres embarcations durant notre voyage. Des autochtones et pas un seul autre touriste.
Encore une heure et au bord du fleuve, nous distinguons quelques personnes qui attendent sur le rivage. C’est notre point d’arrivée.
Nous descendons, Gugus !! Leçon n°1 : ne jamais s’écarter du chemin pour faire pipi ! Les fourmis rouges « del fuego » (de feu) n’ont pas hésité à le piquer sur le zizi !! C’est pire que de faire pipi sur une clôture électrique ! Tout va mieux et nous arrivons au camp. 6 bungalows isolés au bord du lac principal de la réserve, « el lago San Fernando », et à 5mn de marche de la « Casa Grande », le lieu de vie du camp.
Je vous laisse… le déjeuner est prêt à la « Casa Grande » !
Le couteau suisse dit maintenant « Victorinox »