Petite fondue à La Paz...
La petite fondue, nous l’avions réservé il y a 2 jours car nous savions que Jean-Claude, suisse de son état et spécialiste de la fondue savoyarde à La Paz, ouvrait exceptionnellement dimanche midi pour le match Suisse-Equateur puis enchaînait avec France-Honduras à 15h pour nous. Le matin, nous avions quartier libre pour visiter La Paz, la capitale la plus haute du monde, étagée de 3 200m à 4 000m dans un immense canyon aride, entourée d’une centaine de pics enneigés de plus de 5 000m et dominée par le mont Illimani.
La Paz est une des seules villes au monde où il faut monter pour descendre dans les bas quartiers – en d’autres termes, où les riches, au lieu de se réfugier en haut de la ville, résident tout en bas (et les pauvres tout en haut). C’est le résultat des conditions climatiques et de la raréfaction de l’oxygène. La Paz était LA belle cité du début du XXème siècle, très hispanique. Elle a malheureusement fait placeaujourd·hui à l’un des chaos urbains des plus bariolés, bruyants et mouvementés qui soient. Cette ville est rythmée par une circulation infernale et envahie, à perte de vue, par des maisons en parpaings rouges qui rongent tous les flancs montagneux et les quelques vieilles bâtisses coloniales, aux façades défraichies sont fondues parmi les « pseudos » buildings disgracieux…
Pour mieux nous rendre compte de tout cela, nous avons décidé de prendre la télécabine « Doppelmayr » flambant neuve (inaugurée en mai 2014) pour monter au sommet de La Paz et constater l’étendue de la ville. Impressionnant !
Au sommet, nous avons profité d'un loueur de vieilles voitures à pédales "made in Bolivia" !
La descente à pied nous a permis de nous baigner dans l’ambiance et l’atmosphère de cette ville si pauvre. De nombreux « camelots » vendent sur des étals de fortune toutes sortes de marchandises, de la brosse à dents, aux pneus de voiture en passant par les habits de Barbie ou les rouleaux de papiers hygiéniques. Tout le monde vend de tout. Nous avons également admiré les magnifiques bus d'une autre époque, aux moteurs ronflants et aux couleurs bariolées !
A 13h, nous avions rendez-vous chez Jean-Claude. Excellente ambiance avec de nombreux français expatriés qui ralliaient le lieu progressivement. D’abord un nouveau Ricard… et un petit kir pour LP. La victoire de la Suisse avait largement réchauffée l’atmosphère et Jean-Claude paya sa tournée générale. 2ème Ricard… à 4 000, l’effet est immédiat. Puis la fondue tant attendue arrive juste avant le match de la France. Délicieuse. Nous avons même eu droit au « cotieu » (« œuf » en patois savoyard) pour finir le caquelon.
Et puis le match et la belle victoire de la France clôturèrent cette belle journée passée à La Paz.
Demain, nous décollons (enfin nous abandonnons le bus pour l’avion) pour nous rendre à Rurrenabaque, à l’orée de l’Amazonie… et à l’extrémité des Andes. Nous avons réservé la nuit de lundi et mardi matin, nous partirons pour une excursion de 3 jours en forêt sous la canopée.
Attention aux moustiques… nous allons devoir utiliser nos bombes d’insecticide pour vêtements mais à priori nous devrions être comblés par le spectacle qu’offre cette nature à l’état brut.
Nous en profiterons pour souhaiter les 13 ans d’Augustin jeudi 19.
En fin d’après midi, nous reprendrons l’avion pour nous rendre à Sucre (prononcez Sucré), la ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991. Ces églises et édifices coloniaux sont, semble t-il, aussi blancs que le sucre !
Une nouvelle fois, nous devrions être absents pendants quelques jours… peut-être jusqu’à vendredi prochain. On vous embrasse et passez une bonne semaine !
François, le couteau suisse