Un dimanche comme les péruviens !
Arequipa ne nous laissera pas un souvenir aussi mémorable que Cuzco. Belle « Plaza de Armas » et quelques chouettes bâtiments dans le cœur historique mais pas mal de pollution.
Bref, nous avons passé un dimanche de péruvien. Nous savions que se rendre dans les arènes en périphérie de la ville pour regarder les combats de taureaux était une activité dominicale populaire ici. Banco ! Nous irons y faire un tour dans l’après midi. Mais pour la matinée, direction le Mirador Yanahuara. Nous l’avons atteint après 20 mn de marche. Situé dans le quartier résidentiel d’Arequipa, il nous a permis d’avoir un joli point de vue sur la vile et le volcan El Misti. Yanahuara étant historiquement une commune à part entière, nous y retrouvons, comme dans chaque village ou ville du Pérou, une traditionnelle « Plaza de Armas » pavée avec une fontaine centrale, des bancs et des zones engazonnées avec quelques arbres. Ici, de magnifiques palmiers. Autour de la place, on retrouve systématiquement la mairie et forcément une très belle église. Attirés par les chants d’entrée qui résonnaient à l’extérieur, nous en profitons pour suivre l’office de la Pentecôte. Les péruviens sont de fervents catholiques et les offices sont très nombreux. Très suivis aussi.
En sortant, petit restaurant trouvé au hasard de notre promenade piétonne… et délicieux « Ceviche », comprenez poissons crus marinés qui est un plat traditionnel.
De là, nous hésitons entre le taxi ou le minibus urbain local (vous imaginez le style déglingué du minibus) pour nous rendre à l’arène, à environ 30m du centre. C’est un peu l’aventure pour trouver la ligne et ensuite trouver le bon minibus… il y en a tellement qui circulent qu’on s’y perd mais « El Gringo » nous mènera à bon port pour un total de 2,5 soles, soit moins de 1€ pour nous 5 !!
Nous sommes tout de suite dans l’ambiance à l’extérieur de l’arène. Dans la queue, tous les hommes quasiment sont chapeautés comme des cow-boys, en jeans et chemises. Au micro, un speaker enchaîne avec frénésie de l’espagnol incompréhensible pour nous mais il y met du cœur.
Nous pénétrons et trouvons une place sur ces gradins en béton. Autour de nous, les péruviens sont organisés. Ils ont apporté de quoi se restaurer et achètent des cagettes de bières (625cl) qu’ils ouvrent et consomment sans compter. Deux combats avaient déjà eu lieu et nous assistons au 3ème combat des préliminaires.
Nous nous prenons au jeu et organisons des paris entre garçons. Maxi ambiance. Les taureaux sont entourés de leur « entraineur » qui leur prodigue des conseils et les motive au combat. Les taureaux grattent la terre battue avec les pattes antérieures… et se ruent l’un contre l’autre, tête contre tête. Le perdant est le taureau qui, au terme d’un combat plus ou moins long, se retournera,refusant la lutte et témoignant ainsi de son impuissance.
Au final, nous aurons regardé 4 combats et passé 3h dans cette ambiance typique. Lors du dernier combat, dans la catégorie « Super fundo », nous aurons surtout suivi un taureau dénommé « Oro Blanco »… le même nom que notre premier hôtel à Lima. Malheureusement, il perdra son combat.
Retour à l’hôtel dans le cœur historique d’Arequipa (toujours en minibus complètement blindé de monde) et comme nous l’avions promis aux enfants, c’est le fruit de la mondialisation, un petit Burger King est au programme. Il est situé juste à côté de l’hôtel. Les garçons se régalent et nous nous coucherons comme les poules vers 20h30 !
Demain matin, lever à 6h30 pour rendre notre dernier bus péruvien direction Puno, sur le bord du lac Titicaca, au sud. Nous prévoyons d’y passer une seule nuit et de passer en Bolivie, la première frontière terrestre de notre périple.
François dans le bus super confort cette fois qui nous mène à Puno…