Le Pérou… des « clins d’œil » qui nous ont surpris !
Nous sommes au Pérou depuis presque 3 semaines et encore pour quelques jours. Mais déjà de nombreux détails (qui n’en sont pas pour certains d’entre eux!!) nous ont surpris… les voilà :
Celui qui nous a le plus surpris est la petite mention que nous retrouvons au-dessus de tous les WC dans les hôtels. Un petit message, imprimé et scotché sur le carrelage remercie les utilisateurs de ne rien jeter dans la cuvette en insistant plus particulièrement sur le papier toilette… !!?? Je vous assure que c’est vrai !! Alors quoi faire de ces morceaux de papier que nous tenons dans la main ?? Et bien, ce petit mot précise que la poubelle est à notre disposition ! Prenez 3 secondes et imaginez le truc… juste pas possible ! Et encore moins lorsque nous partageons à 5 notre unique salle d’eau ! Nous n’avons donc pas toujours bien respecté la consigne et donc… pas participé à l’effort écologique du Pérou. Pour finir sur le sujet, nous n’avons croisé aucune station d’épuration dans ce pays et nous pensons que l’ensemble de eaux usées file directement dans les rivières ou la mer…
Dans un registre plus sympa, nous avons remarqué la technique particulière de la bise au Pérou. Lorsque 2 péruviens se rencontrent dans la rue, ils ne se font pas 2, ni 3 ou 4 bises comme nous le faisons en France selon les régions mais une seule ! Une simple bise sur la joue droite suffit ici.
Un autre détail nous a bien amusé. Nous avons remarqué la manière assez particulière qu’ont les péruviens d’utiliser le téléphone portable. Ici, lorsque qu’une personne téléphone dans la rue, hormis le fait de parler très fort sans trop se soucier de l’éventuelle gêne que cela pourrait produire à son voisin, elle porte son téléphone à l’oreille pour entendre. Jusque là tout va bien. Mais en revanche, elle le porte à sa bouche dès qu’elle veut parler… un peu comme si la qualité du microphone était de piètre qualité et qu’il fallait s’en rapprocher !! Une gymnastique d’aller-retour entre l’oreille et la bouche qui surprend et on imagine bien les incompréhensions qui doivent se produire dans les communications avec ce petit temps d’ « absence » lorsque vous perdez votre interlocuteur le temps de ce geste.
Ah… la publicité pour la politique locale ! Cela semble une institution au Pérou. Dès que vous circulez en voiture, de très nombreux murs, le long des routes, sont peint en blanc et recouvert de grosses lettres rouge ombrées de bleu du nom de certains politiques… bien souvent avec le logo du parti qu’il représente. On sent que c’est une manière ici pour les propriétaires de se faire peindre son mur « gratis » (à condition d’apprécier la pub) et comme l’argent manque, nombreux sont ceux qui acceptent cette solution donnant ainsi au paysage urbanistique une connotation toute particulière. Lors de notre première semaine, nous avions remarqué ces inscriptions un peu partout et notamment celles du parti AFU qui reprend en guise de logo un ballon de foot contenant l’inscription AFU. Nous étions persuadés qu’il s’agissait de la communication d’un club de foot local… il n’en était rien !
Le klaxon en voiture est une autre institution au Pérou. L’état des routes, le manque de respect des règles de conduite et le caractère peut-être impulsif et impatient des automobilistes péruviens suffit déjà à faire éclater un tintamarre permanent de sons aussi aigus que variés allant du simple klaxon à la cucaracha locale. Mais ce tintamarre est très largement dopé par la « sale » habitude qu’ont les taxis (qui sont extrêmement nombreux au Pérou… officiels et non officiels) de klaxonner en permanence pour susciter l’envie ou simplement inciter le piéton qu’ils croisent de monter dans leur auto. Cela donne un caractère très animé aux rues du pays mais devient plus dérangeant la nuit lorsque vous êtes dans votre hôtel… car cela ne s’arrête jamais !
Un vrai point positif est le wifi gratuit que nous trouvons partout dans les bars, restaurants et évidemment hôtels. Autant le pays est pauvre et en retard sur de nombreux sujets, autant ces connections internet sont disponibles facilement et les péruviens pensent à proposer des codes d’accès simples pour l’utilisateur, bien loin des clés WEP à 24 caractères que proposent encore en France certains de nos restaurateurs ou hôteliers. C’est très appréciable.
Nous avons croisé énormément de femmes « flics », plus particulièrement encore à Cuzco. Ces femmes semblent être recrutées avec une uniformité physique, de style, et d’apparence très cadrée. Elles sont toutes identiques. Elles sont plutôt belles et longilignes. Vêtues d’une tenue beige et affublées d’un chapeau (ou d’une casquette) et de lunettes de soleil de type Ray-Ban cerclées de métal doré, cela leur donne une certaine élégance doublée d’une autorité naturelle.
Le Pérou nous aura également surpris par sa capacité à communiquer sur son identité nationale. Les politiques ont défini un logo original pour leur pays reprenant à la fois la colleur de leur drapeau (le rouge) et une esthétique basée sur une particularité nationale, les lignes de Nazca. Et ce logo, nous le retrouvons partout. Sur les façades des restaurants, des hôtels, des commerçants, des entreprises mais aussi sur la majorité des documents touristiques diffusés et même sur les produits défendant ainsi le « made in Peru » au premier coup d’œil. Nous avons ressenti cette fierté d’être péruvien, de défendre les intérêts de leur nation. Une union indéfectible pour leur pays et une communication nationale rationelle qui est tellement éloignée des petits intérêts locaux que nous avons la fâcheuse habitude de défendre en France. Un exemple à suivre à l’heure ou non peinons à faire valoir notre « made in France ».
Et pour finir sur une petite note française positive, je voudrais vous rapporter l’intérêt de l’ « Alliance Française » au Pérou. Nous l’avons retrouvé représentée dans toutes les grandes villes du Pérou, à Lima, Cuzco et Arequipa. Il y est enseigné la langue française et nous avons finalement croisé pas mal de péruviens qui, soit avaient des notions, soit parlaient parfaitement bien le français grâce à cette institution. Nous finirions bien par un « Cocorico !! » ou un « Vive la France !!! » si, lors de discussions avec ces amoureux de la France, nous n’avions pas reçu quelques critiques amusées dénigrant notre président…
Nous essayerons de renouveler ces petits « clins d’œil » qui nous surprennent un peu pour chacun des pays que nous traverserons.
Le couteau suisse, votre envoyé très spécial au Pérou…