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2 octobre 2014

Franz Joseph sous la pluie, c’est moins jojo…

Jeudi 2 Octobre – Bien installé à ma place de copilote…

Le temps de télécharger la carte routière détaillée de la Nouvelle Zélande sur l’application Mapswithme, de relever les mails de la nuit et nous sommes partis avec 30 minutes de retard sur l’objectif fixé hier soir. Il faut dire que nous ne nous sommes pas couchés très tôt après notre soirée très sympa d’hier. Nous avions trouvé un petit restaurant suffisamment proche de l’appartement pour que nous puissions le rejoindre à pied et en béquilles. Apéro sur une table extérieure devant le restaurant « Public Kitchen & Bar » puis nous avons diné à l’intérieur dans une salle raffinée avec un intérieur cosy. Nous avons bien rigolé et partagé un bon moment tous les cinq autour de plusieurs petits plats posés au milieu de la table dans lesquels nous piquions chacun un peu.

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A notre retour à l’appartement, quelques mails et connexions sur les réseaux sociaux pour les garçons afin de communiquer avec les amis qui, avec les 11 heures de décalage horaire, viennent de se lever, eux ! A 23 heures, c’était enfin l’extinction des feux.

Ce matin, comme d’habitude, nous avons rechargé nos sacs dans le coffre… assez méticuleusement pour que tout rentre ! Les réserves de nourriture – souvent a minima celles du petit déjeuner - sont rangées sous le plancher, et les bouteilles de bière et vin, précautionneusement calées entre les housses de voyages de nos gros sacs. Sur le plancher, nos sacs s’entassent un peu mais tout rentre… même les béquilles !!

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Nous quitons notre petit appartement du centre ville...

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... et nous voilà partis pour quelques heures de route afin de rallier les glaciers de Franz Josef et de Fox Glacier. Je suis installé à gauche, au poste de copilote, la jambe posée sur le tableau de bord. Nous quittons Queenstown en prenant la direction de la station de ski de… pas Carbonara, ni Cordoba, ni Cerveza, mais Cardrona !! Nous nous arrêtons faire le plein à la sortie de la ville. Le super coûte 2,26$ le  litre, soit 1,40€ et le diesel 1,56$ le litre, soit 0,98€ !

Nous profitons de la route pour faire une petite révision collective des verbes irréguliers puis nous redescendrons sur Wanaka qui borde le lac Waikau. Malheureusement, le ciel gris d’aujourd’hui plombe les couleurs d’un paysage que nous imaginons superbe sous le soleil.

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Quelques kilomètres plus loin, nous longeons le grand lac Hawea où, même malgré le ciel gris, l’eau apparaît très claire. Finalement, seuls les palmiers, nous rappellent que nous ne sommes pas devant un lac des Alpes…

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Dans cette partie du pays, nous croisons moins de brebis dans les immenses pâturages mais, en revanche, nous voyons plusieurs élevages de cerfs de Nouvelle-Zélande (NZ venison).

Les lacs se succèdent sur cette route qui borde maintenant, à nouveau, un des bras du lac Waikau, à 910 mètres d’altitude.

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Autour des lacs, les pics enneigés se multiplient et leurs sommets sont bien bouchés. Il neige probablement là-haut car quelques petites gouttes de pluie commencent à crépiter sur notre pare-brise. La route, taillée en balcon dans la roche, suit le contour du lac en le surplombant. Les virages se font plus nombreux et à l’arrière, les garçons n’apprécient que moyennement ce tangage incessant. Heureusement, au bout du lac, la vallée s’élargit et la route retrouve un tracé plus rectiligne. Il est 11 heures et nous passons sous la barre des 200 kms à parcourir. L’arrivée est prévue sur le GPS à 14 heures et la température extérieure est de 14°. Nous sommes quasiment seuls sur cette route et avons quitté les Chinois qui sont présents en masse à Queenstown. Ils sont nombreux – très nombreux même – à profiter de leurs vacances pour venir visiter la Nouvelle-Zélande.

La vallée se resserre à nouveau et la route ressemble à celle des gorges de l’Arly mis à part une végétation plus dense composée de feuillus persistants , de quelques palmiers et de fougères géantes. Il existe plus 80 espèces différentes de fougères en NZ dont l’une d’elles, la fougère argentée, espèce endémique de l'île, est l’emblème de la NZ et de l’équipe nationale de rugby.

La route est réduite à un seul sens de circulation à cause de travaux liés aux éboulements. Et tous les Chinois qui nous précèdent dans leur voiture de location roulent tous à moins de 50km/h sur les routes limitées à 100. Heureusement, Lovely jouera un peu à Sébastien Loeb et nous reprendrons notre bonne moyenne ! Tous les ponts métalliques sur la route ne sont franchissables que dans un seul sens et le passage est étroit. La route est maintenant détrempée et la pluie persiste sous un ciel bien sombre. Nous ne distinguons même plus les sommets autour de nous…

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En sortant de ces gorges, la rupture est brutale. Les ajoncs ont remplacé la végétation dense que nous avons traversée durant plus de 20 kilomètres.

En passant à Haast, nous traversons un long pont métallique qui surplombe le lit d’une rivière qui se jette dans la mer de Tasmanie que nous apercevons au loin. A la sortie du village, toujours sur la Highway 6 qui prend le nom de « Glacier Highway », nous longeons la mer sur notre gauche alors que de l’autre côté de la route, sur des kilomètres, la végétation est très colorée. Fougères, bruyères, ajoncs, jeunes feuillus et grands hêtres.

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Une végétation dense tout au long de cette partie où nous surplombons la côte. Malheureusement, la pluie et le brouillard ne nous permettent pas d’apprécier la beauté des paysages à leurs justes valeurs… A Knights Point, le paysage doit être probablement unique par beau temps. Il est indiqué sur un panneau d’information que cette partie du Sud-Ouest de la Nouvelle-Zélande comprenant des monts enneigés, des rivières de glace, des forêts vierges, des lacs profonds et des prairies d’herbes grasses est un des plus beaux sites de tout l’hémisphère sud. Une photo, même mouillée, s’impose.

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Tout le reste de cette route sublime ne sera qu’une succession de merveilles. Quel héritage d’une nature riche et intacte nous laisse ce pays ! C’est exactement comme dans un rêve ou dans un des clip de « Là, où je t’emmènerai »…

La route s’approche du lac Paringa et avec la pluie, nous avons l’impression de rouler au cœur de la Rain Forest australienne… Il y a beaucoup moins de virages et les garçons vont mieux. Charles connecte son iPhone et diffuse une bonne musique dans la voiture. Il n’y a pas de soleil, certes, nous ratons surement des paysages magiques, c’est certain aussi mais nous en profitons pleinement tout de même et je vous assure que nous sommes bien. Augustin dit même « on n’est pas bien les amis dans notre Hyundaï ? ». Il a raison, nous y sommes très bien, au top même. En roulant, ce paysage aiguise nos émotions et nous nous mettons à évoquer notre retour, à imaginer vos retrouvailles dans les semaines qui vont suivre, et nous nous interrogeons sur la manière dont nous pourrons vous faire partager ces impressions, ces sons, toutes ces cartes postales et ces films que nous collectons depuis presque 20 semaines. Nous imaginons que ce sera difficile, très difficile, peut-être même impossible. Et quoi faire de tous ces détails qui traduisent pour nous tant d’émotions et de moments forts que nous avons partagés tous les cinq, en catimini, et qui vous apparaitrons probablement comme superflus. En fait, ils feront probablement partie de notre boite à souvenirs personnelle et ressembleront à pleins de petits secrets de famille… à des trésors. Nos trésors.

La pluie a cessé temporairement mais la route et l’ambiance restent bien humides dans la plaine qui précède les derniers kilomètres et en franchissant le dernier pont métallique de la journée, nous apercevons, dans le brouillard, le glacier.

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349 kilomètres parcourus ce matin sur la highway 6 qui n’a de highway que le nom puisqu’elle est identique à une route départementale de chez nous. Lovely a conduit tout le long et commence à en avoir ras la casquette. Il est 14 heures et il fait 10° et nous arrivons à Franz Joseph sous une pluie battante. Finalement, ce n’est que notre 8ème jour de pluie en 4 mois et demi de voyage et même en imaginant que nous ne verrons peut-être pas ces glaciers superbes, nous ne pouvons pas nous plaindre. Mais il est vrai que sous la pluie, Franz Joseph est moins jojo que sur les photos prises sous le soleil !!

Nous rejoignons l’hôtel réservé par Lovely, The Terrace Motel. Il y a de la wifi et nous devrions pouvoir terminer studieusement notre journée. Avant, nous allons grignoter un morceau au restaurant « Eighty Eight ».

Demain, le temps est annoncé encore pluvieux demai avec 5° et la sortie en crampon sur le glacier est à ranger aux oubliettes. Nous devrions continuer à mettre le cap au nord pour remonter vers Punakaiki, toujours le long de la côté Ouest.

Bonne journée et à demain !

Victorinox

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Commentaires
B
Chez nous aussi, le temps est gris, mais à défaut de montagnes, on voit la tour de Bretagne !!! En te lisant, je me mets à faire des rimes. Même sous le mauvais temps, c'est tt de meme beau. Bisous bretons. Vero
M
Edith est une vrais pilote, elle gère sur tout type de route trop forte !!! Je connais pas ce coin de la planète mais par vos récit je trouve des ressemblances avec les states. Bonne journée à tous les cinq bisous et à très vite pour la suite !!!
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