Jeudi 25 septembre –  A bord de l’A320 Jet Star qui nous mène à Christchurch…

Il est 5h, Sydney s’éveille. Il est 5h, le réveil sonne ! Et c’est la fin de notre séjour australien qui résonne. C’est déjà fini ! Hier soir, au Hard Rock Café – bien décevant d’ailleurs comparativement à celui de Santiago – nous avons listé, chacun de notre côté, nos trois meilleurs souvenirs de ce pays puis avons partagé nos réponses. Pêle-mêle, celles qui reviennent le plus souvent sont Wilson Promontory, Whitehaven Beach et les Whitsundays, la Grande Barrière de Corail, le séjour dans la maison de Lilly Pads et bien évidemment, notre dernière destination, Sydney ! Pour ma part, je n’oublierai jamais ma première vague réussie en surf, ma partie de golf en solo avec les centaines de kangourous et, dans un autre registre, notre soirée en amoureux avant-hier avec Lovely pour notre anniversaire de mariage.

En arrivant à l’aéroport international de Sydney, de petites gouttes claquaient sur le pare-brise du taxi, comme si le mauvais temps attendait notre départ pour arriver. Hier soir, dans nos yeux, nous n’avons pas eu besoin de mettre les essuie-glaces. Beaucoup de souvenirs mais pas de larmes comme à Santiago…

 Et pourtant, c’est certain, Sydney nous aura tous marqué.

Il ne manque rien pour être bien dans cette métropole. Tout d’abord, comme pour la plupart des grandes villes côtières, il flotte sur Sydney un petit air de vacances qui est le premier prélude à une sensation omniprésente de bien-être. Le climat parachève cette perception avec, même à la sortie de l’hiver, un franc soleil et des températures identiques à nos températures estivales. Il y a du bon vin, une gastronomie un peu limitée mais très acceptable, beaucoup de restaurants et de bars pour passer de bons moments et même de bons fromages si on se donne la peine de chercher un peu. Il ne manque vraiment qu’une chose : le pain ! Du bon pain croustillant cuit au feu de bois ! Finalement, je crois que c’est la farine qui manque surtout pour réussir à faire du bon pain.

Par contre, côté filles, il y a du pain sur la planche !! Il y a beaucoup de belles blondes, grandes, plutôt plantureuses et à l’allure sportive. Elles sont toutes habillées en leggings de sport, souvent noirs avec des baskets colorées toujours bien assorties à leur petit haut. Beaucoup d’entre-elles courent avec leur iPhone à la main, les cheveux tirés en arrière et attachés en queue de cheval. Il faut dire que Sydney regorge d’innombrables lieux de marche. Le matin, le midi, ou le soir, le long des quais, du port, en ville, autour de l’Opéra où le long des plages et des chemins côtiers, les filles courent ou marche vite et nous font tourner la tête !

Mesdames, Sydney vous ravirait surement aussi car le culte de l’homme sportif et musclé est omniprésent. Vous aussi vous vous retourneriez sur les surfeurs blonds qui, avec leur shorty retroussé pour montrer leurs abdos bien rebondis, marchent dans les rues de Bondi Beach ou de Manly avec leur planche sous le bras, ou sur les jeunes hommes d’affaires, blonds, grands, élégamment costumés qui activent le pas sur les trottoirs du Business District.

La vie est très chère, aussi chère que chez nous en fait, mais les gens semblent consommer abondamment même si, pour obtenir une chambre à louer ou un petit studio à l’écart du centre ville, il faut débourser environ 500$ (350 €)… par semaine !

Et puis à Sydney, comme partout en Australie, les gens sont gentils, chaleureux, calmes et paraissent réellement détendus. Le vol et les dégradations y sont très rares, les policiers inexistants et nous n’avons jamais entendu le son d’un véhicule des forces de l’ordre. En plus de toutes ses qualités esthétiques, entre vieux bâtiments coloniaux et constructions modernes et design, Sydney est une ville rassurante. Belle et sûre à la fois, elle nous a séduit et El Gringo, en emportant ce matin le plan de la ville, s’est promis qu’il y reviendrait un jour… peut-être pour travailler ? 

L’Australie est un pays gigantesque. Si l’on superpose les cartes, on peut y faire rentrer toute l’Europe. Nous n’en aurons vu qu’une toute petite partie. Probablement la plus touristique en évinçant, faute de temps, le centre avec Ayers Rock et l’Ouest avec la très belle région autour de Perth et toute la côte qui remonte vers le nord.

Peut-être qu’un jour, nous pourrons faire le tour complet de cet immense pays et surtout revenir nous perdre dans les contrées désertiques, là où la terre est rouge, là où il n’y a presque pas d’habitants. Le pays fourmille de Parcs Nationaux et la culture touristique est très ancrée dans ce pays qui a su, malgré la distance qui le sépare de tous les autres grands territoires, mettre en valeur son patrimoine culturel et naturel et le promouvoir. Je vous l’ai souvent dit, les équipements et aménagements touristiques sont en Australie abondants, et d’un niveau très au-dessus de ce que nous pouvons trouver en France, nous les leaders mondiaux du tourisme, et ce, tant en terme de quantité que de qualité.

Après avoir bien rigolés dans les duty free de Sydney, nous avons embarqué à l’heure.

A peine passés le contrôle d’immigration à notre arrivée à Christchurch, nous nous sommes dirigés vers le comptoir Europcar pour récupérer le petit 4 WD, un Hyundai ix 35, que Lovely avait réservé sur le net. Nous en avons profité pour demander une carte « Club Privilege » car ce groupe français propose souvent les meilleurs tarifs et nous pourrons ainsi bénéficier de réductions supplémentaires. Arrivés sur le parking, nous chargeons nos sacs dans le coffre dans lequel se trouve… des chaines à neige. En effet, nous avons bien l’intention de filer dévaler quelques pistes de ski dès que possible. Le ciel est tout bleu, la température affiche 17° et la météo est annoncée clémente pour les jours à venir avec des températures qui monteront jusqu’à 21°. Il faisait 6° lundi dernier et les chutes de neige ont recouvert les sommets de la chaine montagneuse des Southern Alps que nous avons survolées en approchant l’aéroport de Christchurch.

Nous rentrons l’adresse du motel que Lovely a trouvé hier soir sur Booking.com et nous nous dirigeons tranquillement vers le centre de la ville. Dévastée par un gros tremblement de terre en 2009, la ville est partout en reconstruction et les chantiers de constructions de bâtiment neufs se succèdent aux abords de toutes les rues. Même les bâtiments historiques sont encore en cours de rénovation.

Comme en Australie, les rues sont perpendiculaires les unes aux autres et les constructions, toutes alignées par rapport à la rue sont très en recul de la voie. Cela permet de trouver, de part et d’autre de la route, une large bande de gazon avant le macadam du trottoir. Et ce recul donne une véritable sensation d’espace et de tranquillité à la ville. Est-ce à cause de cela ou de la découverte d’un nouveau pays, je ne sais pas mais nous percevons cette sensation de quiétude, de calme et de sérénité. Un monde paisible.

Nous déposons nos affaires dans l’appartement et nous rendons directement à l’ « Information Point » ou Braham, un cinquantenaire très impliqué et particulièrement professionnel nous proposera un itinéraire à suivre pour une quinzaine de jours sur l’île du Sud… en nous donnant l’eau à la bouche.

Première étape pour demain, du ski, du ski, du ski !! Les garçons étaient très excités dans l’avion en survolant les monts enneigés, rien qu’à l’idée de pouvoir dévaler quelques pentes. Ca leur manque et c’est bon signe !

Braham réservera pour nous un petit appartement pour la nuit prochaine dans la ville qui précède la station de ski de « Mount Hutt ». Il semble qu’il n’y ait pas de possibilité de dormir directement dans la station qui, mis à part quelques clubs, ne propose pas d’hébergement. Ca, c’est fait !

Petit tour de la ville au retour et passage obligé au supermarket NW, comprenez « New World », où nous prendrons aussi la carte de fidélité. Nous en profiterons pour acheter une carte de téléphone prépayée pour appeler plus facilement les hébergeurs, bénéficier de texto gratuits en illimité et de 500 Mo de data. En moins d’une heure, tout est réglé, comme des pros, comme des voyageurs aguerris. Nous aurons même le temps de réaliser quelques achats qui nous permettrons de prendre notre petit déjeuner dans l’appartement demain matin.

Nous déposons le tout, faisons un petit Skype avec la famille et filons diner dans un restaurant à proximité de l’appartement pour trinquer à notre arrivée sur le sol néo-zélandais. Nous partageons tous le sentiment d’un nouveau départ, d’un nouveau territoire à explorer, de nouvelles surprises à découvrir…

Et la première sera, pour moi, une petite entorse de la cheville sur le chemin retour alors que je rigolais avec BG sur les épaules. Heureusement Lovely, aux petits soins, trouvera tout ce qu’il faut dans la pharmacie de voyage et maintenant, il faut attendre la nuit et demain pour voir si la cheville dégonfle et si le ski n’est pas compromis pour moi. S’il faut, on serrera les dents !

 Je vous embrasse tous et aujourd’hui, pour vous, c’est vendredi ! C’est le jour du poisson, d’accord, mais c’est aussi et surtout la veille du week-end !

Victorinox