Mardi 9 septembre – A bord du paquebot… 

Après cette petite série de photos sur le « best of » du mi-parcours, nous voilà repartis pour de nouvelles aventures et en l’occurrence pour de nouvelles routes. Et pas la moindre, la Great Ocean Road.

Cette route, qui longe la côte sud de l’Australie sur 240 kms, offre une vue spectaculaire et  époustouflante du littoral sauvage, des plages et des villes balnéaires, le tout à la lisière d’une forêt humide, luxuriante et tempérée. La Great Ocean Road est la route la plus célèbre d’Australie, qui s’étend de Torquay à Warrnambool. Elle a été construite par les militaires australiens qui s’étaient engagés à rejoindre les troupes alliées pendant la première guerre mondiale. A leur retour en Australie, la majorité d’entre eux avaient perdu leur travail. Afin de les réinsérer dans la vie sociale, l’Etat les a missionné, en échange de bonnes conditions de travail et de salaire, de réaliser cette route.

A Proms, en ce lundi matin, le temps était annoncé couvert pour la journée avec des pluies probables dans l’après-midi mais nous nous sommes réveillés sous un soleil magnifique et avons pris notre ultime petit déjeuner au camp, à l’extérieur. A neuf heures, nous quittons le campement et prenons la route. Avant de sortir du Parc National, nous avons la chance de voir et d’approcher quatre kangourous et un émeu.

Nous quitons momentanément les côtes et roulons en prenant notre temps, l’objectif étant simplement de prendre le ferry à Sorrento, à moins de 200 kilomètres du Parc.

Nous nous arrêterons à l’« Information Point » d’Inverloch pour profiter de la wifi, relever nos mails personnels et professionnels et enfin vous envoyer les photos des derniers billets… et le « best of » que nous avions préparé la veille avec Lovely. Nous en profitons pour remplir le réfrigérateur du paquebot et comme il est déjà 13h, nous déjeunons dans un petit resto typiquement australien, en terrasse et… toujours au soleil.

Maintenant, nous devons nous presser un peu car le dernier ferry est à 18h et nous avons encore un bon bout de brousse. Finalement, nous atteindrons le port de Sorrento à 17h, pile poil à quelques minute du départ de l’avant dernier bateau de la journée. Nous montons à bord avec le paquebot et le temps est maintenant bien couvert et la mer très agitée. Nous profitons de la wifi du ferry pour faire quelques Skype et relever vos messages.

Trente minutes après, les portes du ferry s’ouvrent et nous débarquons à Queenscliff, ravis d’avoir évité de faire les trois heures de route nécessaires pour contourner la baie par Melbourne. Nous trouverons, à la tombée de la nuit, un camp « Big4 » dans ce village. Les garçons auront même le temps de piquer une tête dans la piscine couverte et nous dinerons en famille dans la pièce dédiée.

Une nuit tranquille et sans chauffage pour le paquebot car avec la dépression qui arrive, la température nocturne est restée proche de 17°. Nous avons bien entendu quelques grosses bourrasques de vent et des averses mais qui n’auront pas eu raison de notre sommeil.

Au lever du jour, le temps est gris et nous sentons parfois quelques goutes. Nous décidons de profiter de ce camp haut de gamme – et en plus désert – pour travailler sur les cours scolaires. Lovely s’occupe de The Artist et de BG dans une salle du camp et El Gringo et moi restons dans le paquebot pour ses cours d’économie. Nous resterons tous à travailler durant deux heures et à 10h30, nous quittons le « Big4 ». Cap sur Geelong puis Torquay, la capitale australienne du surf, que nous atteignons à 12h30 en traversant des paysages qui nous font penser à la France.

Comme d’habitude, nous faisons un stop au point d’information et Louise, une charmante sexagénaire, nous donnera plus d’infos que nécessaire pour parcourir sereinement la Great Ocean Road qui prend son départ depuis cette ville. Mais avant, une visite du musée du surf s’impose pour nous mettre dans le bain de cette région.

A 13 heures, nous remontons dans le paquebot en quête des barbecues installés le long de la plage principale de Torquay. Nous en repérons un qui sera parfait pour préparer nos hamburgers « home made».

Nous garons le camping car, enfilons nos doudounes pour résister au petit vent côtier qui nous glace malgré les 17° affichés. Tout le monde mettra la main à la pâte pour que rien ne manque... et ils seront parfaits !!

Nous reprenons notre route en passant sous l'arche de la Great Ocean Road...

... et avec le retour du soleil, nous passerons sur la mythique plage de Jan Juc puis celle de Bells Beach, le spot où se dispute chaque année une célèbre compétition de surf réunissant les meilleurs surfers du monde entier.

Aujourd’hui la mer est calme et les vagues peu nombreuses. Lovely s’essaye à prendre le volant du paquebot et s’en sort plutôt très bien… et c’est moi qui prend les cartes et les guides.

Nous traverserons Anglesea puis Aireys Inlet pour atteindre le phare de Split Point. Si nous avions un phare à dessiner à la main, je crois qu’il ressemblerait exactement à celui-ci.

Tout le long de cette magnifique route, nous découvrons des propriétés très récentes, certaines en construction, ultra modernes, avec des façades très vitrées qui se prolongent en suspension au-dessus de la mer, toutes aussi magnifiques les unes que les autres. Les architectes semblent s’éclater ici avec leurs clients et, à travers leurs projets, nous sentons la dynamique culturelle et artistique de ce pays. Certains projets sont un peu trop extravagants mais cela fait aussi partie du paysage…

La lumière se fait plus douce maintenant avec le soleil qui décline et il nous faut trouver un camp pour passer la nuit avec de l’électricité car nous sentons que la nuit sera plus fraîche que la veille.

Louise nous en a conseillé un à Lorne, une jolie petite bourgade côtière, touristique et pleine de charme. Le camp ne nous emballe pas énormément et nous préférons faire encore une quinzaine de kilomètres pour atteindre Wye River où nous finirons par trouver notre bonheur, à la tombée de la nuit.

Les garçons sont partis mettre à jour leurs carnets dans la salle commune du camp – encore et toujours désert – pendant que Lovely nous prépare un festin et que je vous raconte ces deux dernières journées. Dehors, la pleine lune qui monte augure d’une journée ensoleillée pour demain. En attendant, vous pensez bien que Lovely a un verre de Shiraz à portée de main et moi, une petite mousse locale.

Nous trinquons à votre santé !

Victorinox