Dimanche 17 août – Sur un transat de la résidence Costa Nova.

Nous avons quitté Brisbane hier matin, samedi, vers 10h. Nous décidons de repasser d’abord dans l’agence Europcar de l’aéroport qui est sur notre route car notre GPS ne prend pas la charge sur la prise allume cigare. Finalement, c’est la prise de la voiture qui ne fonctionne pas donc changement de voiture. Nous troquons notre Toyota pour une Passat flambant neuve avec le GPS intégré qui sera vite paramétré en français. Nous faisons route vers le Nord. La météo sera plus douce là-haut même si aujourd’hui, en plus du ciel gris d’hier, nous subissons de grosses averses.

3 jours après notre arrivée en Australie, nous avons eu lors de ce voyage les premiers « clichés » que nous nous imaginions. Sur la route qui nous menait à Noosa, et malgré la pluie incessante, nous avons vu nos premiers kangourous et aujourd’hui, les premiers surfeurs déambulant sur la plage, combinaison retroussée jusqu’à la taille, cheveux blonds mi longs en bataille et planche de surf sous le bras…

Finalement, c’est en longeant la route côtière, aux abords de Noosa que nous avons trouvé hier après-midi une super petite résidence, face à l’Océan Pacifique. Nous nous étions préalablement arrêtés à trois reprises dans d’autres résidences de stations voisines pour visiter et négocier un prix pour trois nuits. Celle-ci est la bonne. L’appartement, à l’américaine, est très grand et tout équipé. Sur deux niveaux avec une grande terrasse pour déjeuner à l’extérieur, il bénéficie d’un petit accès privé qui nous permet de rejoindre le grand escalier en bois qui descend directement sur la plage. Orienté à l’Est, nous avons une superbe vue sur les vagues…

Noosa est une station balnéaire située sur la Sunshine Coast, à 1 heure 30 au nord de Brisbane. Une côte harmonieuse où les petites stations s’enchainent les unes après les autres sur plus d’une dizaine de kilomètres, longeant l’immense plage. Pas de style réellement identifiable ici mais partout des maisons très soignées, plutôt imposantes et toutes différentes. Les constructions sont denses et semblent avoir utilisé toutes les places disponibles. Noosa est une station plutôt chic et est annoncée comme étant la plus branchée d’Australie. Superbes plages océaniques, eau cristalline, et surtout vagues énormes. Des vagues qui déferlent de manière ininterrompue dans un rythme saccadé et plutôt irrégulier. Elles ne se forment, ni se brisent, jamais au même endroit, jamais avec la même puissance c’est ce désordre qui en fait un terrain de jeux extraordinaire. La plage est comme un bandeau de sable fin d’environ 50 mètres de large qui se déroule sur plusieurs kilomètres. Elle est dominée de tout son long par une dune haute d’une vingtaine de mètres, recouverte d’une végétation verdoyante où des escaliers de bois se succèdent pour mener aux superbes propriétés qui jalonnent ce front de mer.

L’un deux mène directement à la petite route qui passe devant notre résidence au pied de Sunshine Beach. A cet endroit, sur la plage, un des rares miradors de surveillance du secteur est gardé par les lifeguards qui, jumelles rivées sur les yeux, scrutent le large et nous rassurent un peu. En mettant nos pieds dans le sable, le slogan sur le panneau dit « no flag, no swim ». La baignade est donc permise mais uniquement entre les 2 drapeaux jaune et rouge qui flottent en haut de mats plantés dans le sable, devant le mirador.

Juste à côté, tout a été soigneusement préparé. Un scooter des mers est prêt à filer au large, 2 longboards aux couleurs jaune et rouge sont alignés sur le sable, un Nissan Navara est également parqué sur la plage, faisant face à la mer, avec un équipement complet de premiers secours. Tout est prêt pour une intervention d’urgence. L’hélicoptère de la sécurité civile qui passe et repasse le long de la côte parachève une organisation qui appelle à la prudence.

Au large, déjà plusieurs dizaines de surfeurs sont postés attendant la plus grosse vague possible. Elles sont pourtant toutes énormes, formant des « tubes » d’eau de plusieurs dizaines de mètres, des tubes qui se renouvellent dans un rythme effréné et qui engendrent un bruit de fond assourdissant. Ces vagues font le bonheur des surfeurs mais vous l’imaginez bien, le notre aussi !

Nous sommes arrivés sur la plage avant 9h. Le ciel était encore gris et n’arrivait pas à se défaire des nuages de la nuit. Une demi heure après, un peu comme en montagne, une démarcation franche de ciel bleu arrive par l’Ouest. En moins de 10mn, le ciel est tout bleu, la température monte et le festival de plaisirs dans les vagues peut commencer. Des vagues qui s’écrasent à environ 80 mètres de la plage puis se reforment une seconde fois pour se briser définitivement à moins 25 mètres alors que nous avons encore pied. D’abord avec les body boards prêtés par la résidence, puis avec une petite balle de foot et enfin simplement à la nage, nous jouerons tous les 4 pendant près de 3 heures. Seuls les fourmis au bout des doigts et la fatigue physique auront raison de notre désir de continuer. Avec les garçons, je suis redevenu un véritable ado profitant de vagues d’une puissance que je n’avais jamais connue auparavant. Un vrai régal !

A 12h30, nous remontrons déjeuner à l’appartement...

... et avant, petit apéro au rosé australien qui, avec ses 14,5°, est un rosé qui a de la pêche… ça tombe bien car je suis claqué !

L’après-midi sera plus sage. Les garçons iront jouer dans la piscine et le jacuzzi de la résidence, Lovely prépare l’itinéraire pour les jours à venir avec notre passage sur Fraser Island et moi je vous raconte allongé sur le transat. L’Australie commence plutôt bien, plutôt tranquillement… comme si nous étions encore touchés par le « fiu » polynésien…

Victorinox