Un « camino » pour le Rano Kau !
Vendredi 25 juillet depuis le bungalow... un petit verre de Malbec Atamisque à la main (et oui, nous avions fait des réserves !!)
Ce matin, nous sommes fins prêts à 9h. Départ pour l’ascension du volcan Rano Kau, un des volcans primaires de l’ile de Pâques, à l’origine même de ce bout de terre perdu !
Nous ferons 2 kms en voiture depuis le bungalow puis abandonnerons notre Jimny à l’entrée du « camino » (chemin). Un chemin qui semble monter presque aussi droit qu’un « i » vers le sommet du volcan. Nous traversons d’abord une forêt assez peu dense avec des eucalyptus, des cyprès et des palmiers. Gautier et moi avons pris un peu d’avance sur la tribu et en profitons pour cueillir quelques fleurs en chemin et préparer un bouquet pour Lovely. Le rythme est soutenu et nous transpirons abondamment. La chaleur est humide. Le ciel bleu n’est pas dominant mais l’impression de beau temps est bien présente avec un soleil qui tape dès ce début de matinée. Le chemin de terre ocre se détache de la végétation verdoyante. Puis, nous approchant du cratère qui culmine à de 410 m, les herbes hautes et jaunes ont pris le dessus. La vue sur le petit bourg de Hanga Roa.
Enfin, nous approchons du but. Nous nous interrogeons avec Gautier sur le spectacle que nous réserve le volcan éteint et son cratère… ça y est, nous arrivons, « BG » en tête, comme la veille !! Et la c’est « wouahou »… une fois de plus !
Pratiquement recouvert de roseaux, le cratère ressemble à un chaudron de sorcière de dimensions cyclopéennes. Au fond du cratère, sur le lac, les roseaux forment des îlots. De l’autre côté du cratère, un à-pic plonge vers les eaux bleu cobalt du Pacifique. Pour que le tableau soit parfait, il manquait une couleur. Elle y est, du mauve. C’est une langue de fleur qui colore l’intérieur du cratère. C’est magique et probablement la raison qui fait de ce volcan un des sites les plus spectaculaires de tout le pacifique Sud.
Photo souvenir puis nous reprenons un sentier qui semble faire le tour du cratère.
Direction le village cérémonial de Orongo où nous découvrirons le centre d’un culte lié à l’homme oiseau, particulièrement présent dans la culture rapanui au XVIIIème et XIXème siècle. Lovely nous livre les explications de ce site :
Chaque année, avant le printemps, toutes les tribus de l’île se retrouvaient sur ce lieu sacré pour y élire l’homme oiseau. La mission consistait pour les participants à descendre les 400m de falaise et de rejoindre à la nage le « motu » (îlot) voisin.
Ils y restaient des jours voire des semaines jusqu’à ce que l’un d’entre eux rapporte un œuf des sternes « Manutara » qui venaient pondre ici à cette période de l’année.
Le gagnant devenait alors l’homme oiseau et était ainsi reconnu par l’ensemble des rapanui.
Nous découvrons les habitations traditionnelles de ce village de culte. 54 maisons de pierres semi enterrées, aux toitures végétalisées, toutes dirigées vers les îlots sur lesquels les sternes venaient nicher.
En redescendant, nous croisons un couple de français, résidant à Tahiti depuis un an. Nous échangerons sur les « spots » à ne pas manquer. Ils nous donnent leurs coordonnées et nous proposent de nous emmener faire une randonnée avec eux quand nous serons sur place… bonne idée ! Retour au bungalow pour un déjeuner rapide... mais délicieux… avant de repartir avec notre Jimny. Cet après-midi, nous avons décidé de longer la côte Est de l’île pour admirer plusieurs Maoi. Les paysages sont toujours aussi beaux et nous profitons de quelques arrêts pour admirer le décor.
Là, nous voyons entre autre certains Ahu qui ont été détériorés dans les siècles passés, sans doute lors de guerres tribales. Les Maoi sont renversés et les Ahu abandonnés à l’érosion. Spectacle de désolation pour ces monstres de pierre tombés à terre, inertes… sans vie.
Enfin, au bout de l’île, proche de la carrière que nous visiterons demain, le monumental Ahu « Tongariki » fera crépiter notre appareil photo : avec ses 15 imposantes statues, toujours placées dos au Pacifique, c’est le plus grand jamais Ahu jamais construit.
La petite photo de famille s’impose aussi à côté de ces molosses.
Nous croiserons Jérôme, un français installé ici depuis plus de vingt ans. C’est lui qui a organisé avec le maire d’Andilly (Haute-Savoie), la présence de plus de 20 pascuans, lors des Médiévales de sa commune. Ils sont venus, début juin dernier, tailler un Maoi de 4 tonnes sur un morceau de grès des Vosges à l’occasion de cet événement.
Nous trouverons la seconde plage de l’ile, la petite crique d’Ovahe en sable rose. Malheureusement, abritée par une imposante falaise, elle est à l’ombre en cette fin de journée. Nous choisirons de rejoindre la plage d’Anakena, toute proche, où nous avions déjà passé la journée d’hier. Coïncidence, nous y retrouverons Auriane et Elliot et programmerons un petit apéro dimanche soir, face à l’Océan pour admirer le coucher du soleil… jusqu’au bout cette fois-ci !!
Nouvelle baignade, nouvelle partie de rigolade dans les rouleaux et nous rentrerons pour vous raconter tout ça.
Au programme demain, un lever matinal pour aller admirer le lever du soleil sur Ahu Tongariki, vous savez le site des 15 imposantes et impressionnantes statues découvert cet après-midi. Puis nous filerons visiter la carrière de l’île, Rano Raraku. Appelé « la nurserie », ce volcan secondaire est la carrière de tuf où les Moai étaient travaillés… encore un chouette spectacle en perspective !
Si le temps nous le permet, nous passerons encore un moment sur la plage magique d’Anakena… faute de Noirmoutier. Mais, nous ne perdons rien au change… sauf les cousins et cousines qui manquent aux garçons !
Bonne nuit de Rapa Nui !
Victorinox